Linda Otsmane

La réception du projet de la nouvelle cité des 390 logements en cours de construction, sur un terrain de 4000 hectares, située en face de la cité 1000 logements, est prévue pour le premier trimestre de l’année prochaine, tels est la déclaration faite par le wali d’Oran lors de la visite d’inspection qui l’a menée à la daïra d’Arzew dans le cadre de son programme d’inspection des grands ouvrages en cours de réalisation à l’échelle de la wilaya. Lancé en 2021, dans le cadre du relogement des habitants de l’ancienne cité Mustapha Ben Boulaid, les travaux confié à un groupement algéro-turc, sont prévus pour une durée de 30 mois selon l’engament fait par le maître d’ouvrage en signalant que les délais conventionnels seront respectés. Actuellement, les travaux du terrassement et du coffrage des fondations sont presque ficelé dans 05 blocs. Selon les déclarations du chef de l’exécutif, le retard signalé dans le lancement des travaux est du au refus manifesté par les habitants de la cité en question de quitter les lieux. Une proposition qui a été faite par les instances locales afin d’éviter un éventuel drame et ce, eu égard au risque d’effondrement que présentent les 11 bâtiments programmés à la démolition après la finalisation du projet. En effet, les habitants ont été destinataires de plusieurs mises en demeure par les instances concernés de l’APC d’ Arzew les sommant de quitter les lieux dans les plus brefs délais et d’accepter l’option du relogement provisoire vers le nouveau pole urbain de la daïra de Oued Tlélat. Une proposition qui a fait l’objet d’un refus collectif de la part des habitants qui ont avancé comme motif principal le problème de la distance par rapport à leurs lieux du travail vu que la plupart sont employés dans les entreprises implantées à Arzew, à l’instar de la zone industrielle, l’EPA, Tosyali et le CNTS. Cependant, la catégorie des marins pêcheurs, qui représente environs 40 % du nombre global des chefs de familles concernés par le relogement, était la première à décrier cette mesure, vu que ces derniers ce sont des travailleurs journaliers, ne pouvant guère supporter les frais du déplacement quotidien vers le pole en question en cas de relogement. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux sont détenteurs d’actes de propriété des bâtisses qu’ils occupent et ont refusé de recevoir comme contrepartie des logements situés dans une zone distante d’une cinquantaine de kilomètres de leur ville d’origine. En plus, ils trouvaient que l’option du relogement à Arzew après une délocalisation à Oued Tlélat est inconcevable vu le changement de la situation administrative qui reste tout de même posé.

Terrain accidenté

Notons qu’en plus de la nature du terrain jugé très accidenté, une polémique est née entre les autorités locales de la municipalité d’Arzew et l’Agence Foncière de la wilaya, étant propriétaire du terrain abritant le projet en question qui a beaucoup entravé le lancement des travaux. « Ce n’est que suite à l’intervention du chef de l’exécutif que le problème a été réglé et ladite institution a été sommée de céder le terrain au profit des occupants des 11 blocs de la cité Mustapha Ben Boulaid », apprend-on sur place. En attendant la réception du projet, trois blocs sur les 11 se trouvent actuellement dans un état piteux donnant lieu à un risque d’effondrement. Les travaux introduits à l’intérieur des immeubles en 2019, dans le cadre de la prise en charge du dossier du vieux bâti, ont porté atteinte aux murs porteurs et aux fondations fragilisées par le séisme ayant frappé la région. Notons qu’après le relogement des habitants vers la nouvelle cité, le terrain de la cité en question fera l’objet d’une opération de démolition des immeubles et l’assiette sera récupérée pour la réalisation d’autres projets à utilité publique, indique le wali M. Said Sayoud.