Hafida. B

F. A, un travailleur de la commune d’Oran, du secteur urbain El Khaldia ex Delmonte, en mission de contrôle d’un aménagement illicite d’une habitation pour la transformer en commerce, relevant de sa juridiction, a été agressé physiquement, giflé puis brutalisé, non pas par le propriétaire du lieu, mais par un élu, un président de commission. L’agresseur, connu sur la place d’Oran, aimait se montrer et prendre des photos dans les commerces qui étaient inspectés par la commission de la santé et de la préservation de l’environnement de la commune d’Oran.
Selon nos sources, l’élu-agresseur a été appelé par le contrevenant, propriétaire de l’habitation, pour faire arrêter l’opération de contrôle menée légalement par le secteur urbain. F.A, dans ses droits et titulaire d’un ordre de mission en bonne et due forme, a refusé bien évidemment d’obtempérer aux ordres et menaces de l’élu.
Ce dernier, qui occupe le poste de président de la commission des finances, est entré dans une crise hystérique, et il en est arrivé à gifler et brutaliser physiquement F.A. « On a touché à un de ses protégés », nous dira-t-on, « sinon pourquoi, cet élu aurait accouru pour empêcher le contrôle de l’habitation qui n’est même pas la sienne ! », ajoute-t-on. F. A a déposé une plainte contre son agresseur au niveau de la 4ème sûreté urbaine, territorialement compétente, pour agression d’un commis de l’Etat dans l’exercice de sa fonction et coups et blessures volontaires. Rappelons une affaire similaire : un autre travailleur de la commune a été tabassé sur le 3ème bd périphérique, il y a quelques mois de cela, par un autre élu de cette même APC, lui aussi président de commission et occupant un poste encore plus important.
Le travailleur en question, relevant du service de nettoiement, prélevait des ordures sur ce boulevard.
D’autres travailleurs de la commune disent qu’ils sont quotidiennement « tarabustés par quelques élus de cette assemblée qui semble déroger aux règles d’éthique ».
Des communaux font appel au wali d’Oran, pour préserver leur dignité face à quelques élus méprisants se comportant en vrais nababs.