K. Ilyes

Les services de la commune d’Aïn El-Turck à Oran ont mené plus de 80 opérations de démolition de constructions illicites, dont certaines étaient des empiètements sur le foncier agricole, qui se sont multipliés ces dernières années. Les mêmes services viennent de démolir deux bâtisses, dont l’une achevée et l’autre en voie d’achèvement. Ils ont également pu récupérer une propriété agricole dans la région de Bouiseville. Le maire a indiqué que « les opérations de démolition sont exécutées par la municipalité, sans préavis sitôt parvenu à nos services, un rapport ou une information portant sur l’existence de construction illicite sur des terres agricoles et sur les plages ». La commune d’Ain El Turck est considérée comme l’une des communes côtières les plus importantes de la corniche oranaise. Elle est caractérisée, comme les communes voisines, par une agression en continue de son littoral au travers des constructions illicites qui ont poussé comme des champignons ces 20 dernières années, au point de s’étendre sur les roches marines. Le problème actuel est que les propriétaires de ces constructions illicites veulent exploiter la loi 08/15, relative à l’octroi d’un certificat de conformité aux bâtiments inachevés ou achevés, pour régulariser leur bâti. Malgré le durcissement envers les constructions illicites, il n’en demeure pas moins que les appétits sont toujours féroces du coté des courtiers et des opportunistes qui demeurent aux aguets. Ces derniers se sont également spécialisés dans l’immigration clandestine, à savoir ‘’el harga’’. Il s’avère que ces constructions illicites servent de repaire et de transit aux prétendants à la sortie clandestine du pays pour regagner le flanc nord de la méditerranée. Cette situation alarmante pousse les autorités à plus de vigilance pour ne pas transformer la corniche en cote bidonville où naviguent les pirates de la mer.