Linda Otsmane
C’est aujourd’hui qu’expire l’ultimatum de 15 jours donné par le premier chef de l’exécutif M. Said Sayoud, en date du 28 septembre dernier, au maire d’Arzew pour contenir le phénomène de déchargés sauvages qui envahit les grandes agglomérations depuis pratiquement plus de deux mois. Une catastrophe environnementale semble ainsi toujours planer sur cette commune laissée à son triste sort. En effet, beaucoup d’activistes dans le domaine de l’environnement ainsi que des représentants des comités de quartiers tirent la sonnette d’alarme en se mobilisant via les réseaux sociaux pour lancer des cri de détresse et dénoncer cet état de fait. Une situation de pourrissement qui a clochardisé les cités et transformer les lieux publics en dépotoirs sauvages, fréquentés par des meutes de chiens errants, de rongeurs, propices à la multiplication des germes et des insectes, comme en témoigne d’ailleurs des vidéo « live » et photos partagées via les réseaux sociaux. Même les établissements scolaires ne font pas exception, selon le constat que notre équipe a fait sur place au niveau du CEM « Mohamed Bouras » sis à la cité Tourville où les tas d’ordres entassés à même le sol ne peuvent que témoigner du laisser-aller et d’abondant d’une APC restée insouciante vis-à-vis de l’une des préoccupations majeures de ses habitants, qui est l’hygiène et l’entretien urbain. D’après les déclarations faites par certains habitants rencontrés sur place, le passage des camions et des bennes-tasseuses chargés de la collecte des ordures n’est pas régulier sinon programmée selon la priorité appliqué pour certaines agglomérations au détriment d’autres, moins visibles sur le tissu urbain. C’est en fait la défaillance du système qui est responsable de la dégradation environnementale à Arzew. En l’absence d’opérations régulières de collecte, les points de décharges, qui sont normalement autorisés par les services concernés, débordent et deviennent points noirs difficile à éradiquer. Or, selon des sources bien informées, le premier magistrat doit revoir la composante de son assemblée populaire surtout que la plupart de présidents de commissions manquent de professionnalisme et sont incapable de gérer les tâches qui leurs incombent notamment la commission de l’hygiène et de l’environnement. Avec des membres dont le travail est jugé «passif» de l’avis des spécialités dans le domaine de l’aménagement urbain et un bilan négatif des activités sur le terrain, cette commission ne daigne faire le moindre effort pour régler, une fois pour toute, le problème de l’envahissement des ordures qui menacent la santé publique au niveau de tout Arzew.
Pour une dissolution immédiate
Selon des sources de l’APC, les membres de cette commission ont été choisis par allégeance et pour des raisons politiques et non pour leur compétence. Par conséquent, la ville ne pourrait jamais voir le bout du tunnel vu la complicité et la mauvaise gestion de ce dossier ayant un grand impact sur l’aspect esthétique et environnementale de la commune. Pointée du doigt, cette même commission devrait faire l’objet d’une dissolution immédiate avec renouvellement de ses membres, selon nos sources qui confirment que cet appel a été formulé et revendiqué par la population locale qui ne cessent de réclamer son droit à la propreté et de vivre dans un environnement sain. «Nous allons recourir à d’autres méthodes de pression pour sommer le maire à faire le nécessaire », nous dit-on. Rappelons que lors de la dernière session ordinaire de l’APW, la wali d’Oran avait mis en grade 17 présidents d’APC, dont celui d’Arzew, suite au rapport accablant rendu public par la directrice de l’environnement sur l’état catastrophique de plusieurs sites croulant sous les ordures.