H. Nacéra

Le professeur Nadia Bessaiah, spécialiste à l’Etablissement Hospitalier Universitaire (EHU) 1er novembre 1954 a confirmé la disponibilité d’une nouvelle approche dans le traitement du cancer du sein. Il s’agit en fait de «l’immunothérapie qui agit sur le système immunitaire d’un patient pour l’aider à lutter contre la maladie» pratiqué depuis août dernier par l’EHU. Cette déclaration a été faite lors de la deuxième journée du 8ème Congrès national du cancer du sein à Oran où les participants se sont accordés à l’unanimité sur l’importance du dépistage précoce du cancer du sein, partant du principe que les infections ne se limitent plus aux adultes de plus de 40 ans, en raison de l’augmentation des infections touchant les personnes qui n’ont pas encore atteint la quarantaine. A cet effet, les spécialistes commandent vivement de réaliser des dépistages même à un âge dit jeune. Dans ce contexte, les spécialistes ont également souligné la nécessité de s’adapter à la situation sanitaire, qui indique un doublement des cas chaque année, en soutenant les structures hospitalières avec des équipements avancés qui contribuent à accélérer la détection des tumeurs malignes et à pratiquer la chimiothérapie censée éliminer la maladie. Pour sa part, le directeur de l’EHU Rabah Bar, a exprimé son engagement à rendre disponibles tout équipements aidant à détecter et traiter la maladie, en fournissant un stock suffisant de médicaments pour des mois, et du matériel pour le cancer du sein et de sa détection comme le Tomosynthèse et la mammographie et ce au niveau des services d’obstétrique et de médecine du cancer.
A cet effet, la professeure Bessaiah Nadia a révélé que 100 cas pratiquement sont détectés par mois, avec des cas incurables et difficiles à sauver, et a conseillé aux familles dont l’un des membres est atteint d’un cancer du sein de recourir au dépistage précoce, d’autant plus que des cas détectés se sont révélés héréditaires.
Par ailleurs, Essadek Aberkane, président de l’Association algérienne des assistants médicaux algériens, a expliqué dans son entretien à CAP DZ que le Congrès qui se tient à Oran a été longuement préparé et a cette spécificité d’être 100 % algérien qui a réuni les spécialistes des quatre coins du pays. Il a ajouté que malheureusement nous n’avons pas atteint un nombre suffisant de spécialistes en Algérie de la maladie en raison de la faiblesse des cas enregistrés annuellement.
Selon l’association, 33 % des cancers enregistrés en Algérie sont des cancers du sein. Le président de l’association a ajouté que l’association s’active dans la formation continue et l’actualisation des informations pour les spécialistes, puisqu’elle a déjà dispensé 12 journées de formation.
L’association travaille également à la sensibilisation au dépistage précoce, en mettant en garde que le cancer du sein ne touche pas seulement les femmes, mais aussi les hommes, qui représentent 5 % des cas.