H. Nacéra

Avec le lancement officiel à Oran de la plateforme numérique de prévention et de lutte contre la corruption « Narakoum » et l’implication directe et effective de la société civile et des associations actives, les plus hautes instances du pays comptent assoir une stratégie de la gouvernance dite participative. Or pour sa mise en œuvre, il est plus que primordial que les acteurs de la société civile ainsi que les associations, aux rôles avérés y contribuent pour moraliser la vie publique, en consolidant les principes de transparence et ce, par la mise en place d’un réseau algérien de transparence sous la forme d’un front uni afin d’affronter le phénomène de la corruption sous toutes ses formes. Cependant, dans la wilaya d’Oran et se basant sur les statistiques établies, la société civile oranaise est loin de répondre aux critères exigés en matière de représentativité et les chiffres sont là pour le démontrer : Sur les 120 organismes recensés, seulement sept ou dix activent réellement, quant aux mouvements associatif, une vingtaine sont actives sur un total de 600 associations agréées. L’on constate par contre et lors des évènements nationaux, la résurgence souvent de 60 à 80 associations pour l’animation des festivités avant de retomber dans leurs état d’hibernation initial. Aussi, l’annonce à Oran du lancement de cette plateforme numérique et pour laquelle une journée nationale lui a été consacrée sous la houlette de la Haute Autorité pour la Transparence, la Prévention et la Lutte contre la Corruption (HATPLC), du ministère de l’intérieur et des collectivités locales ainsi que de l’observatoire national de la société civile. L’évènement auquel ont assistés tous les walis de la République via visioconférence a vu, sans surprise, la participation d’un bon nombre d’associations dont certaines ont très bien accueillies l’évènement, alors que d’autres semblaient mitigées, préférant activer surtout sur les réseaux sociaux. Lors de cette journée, l’assistance a pris note du cadre global de la stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, ainsi que de sa mise en œuvre et à son suivi, conformément à des mécanismes clairs à savoir : établir une culture de signalement des abus et fournir un espace numérique pour signaler la corruption. A ce titre, la société civile et les citoyens ont été appelé à « participer à la lutte contre la corruption à travers des témoignages documentés, des dossiers et des preuves », afin que l’autorité qui a toutes les prérogatives pour recevoir les signalements assure la protection des lanceurs d’alertes et garde l’anonymat. Il apparait ainsi pour certains observateurs une réelle volonté de l’Etat d’en finir avec l’ère révolue des associations du « cartable et du cachet ». Puisse-elle être concrétisé et insuffler à la société algérienne la réunification loin des écarts et des divisons.