Amine Adali

En nommant un nouveau Premier ministre, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, veut donner une nouvelle impulsion à l’action du gouvernement. Le chef de l’État veut ainsi accélérer les réformes économiques. Investissement, exportations hors hydrocarbures, startups, industrialisation du pays, secteur minier, transport ferroviaire, pouvoir d’achat, système de santé, diplomatie…ce sont autant d’immenses chantiers auxquels le chef de l’Etat veut donner un grand coup d’accélérateur. Le maître-mot: «accélération». Le président affiche ainsi sa ferme volonté d’accélérer les réformes tous azimuts. Le nouveau premier ministre travaillera avec les partenaires sociaux sur la base de la feuille de route du chef de l’État. Cette nouvelle impulsion permettra au gouvernement de s’engager davantage à continuer à bâtir un plan Marshall pour appliquer intensément les réformes, avec de grandes mesures à la fois économiques et sociales initiées par le chef de l’État. Le plus grand chantier qui attend le nouveau premier ministre est d’accélérer le faramineux dossier de la réindustrialisation du pays. Pour le président de la République, il s’agit de «la mère des batailles», «la mère de toutes les réformes». Les grandes lignes de sa stratégie pour «réindustrialiser» le pays s’articule autour de priorités ciblant les grands investissements qu’il s’agisse d’usines d’automobiles, des startups ou encore des gigantesques projets de phostpahe à Tebessa, d’acier à Gara Djebilet et de zinc à Oued Amizour (Béjaïa). L’Etat investit des milliards et exhorte l’administration à faciliter les procédures aux porteurs de projets. C’est donc un agenda d’accélération des réformes, en mobilisant tous les acteurs qui participent à ces décisions. L’importance de la réindustrialisation est plurielle. Réindustrialiser, c’est créer du pouvoir d’achat, financer notre modèle social, construire un avenir pour nos enfants, attirer l’innovation et les talents de tous les secteurs et augmenter les exportations hors hydrocarbures. La bataille de l’industrialisation vise aussi à gagner celle du plein emploi, redonner des perspectives et des projets aux jeunes porteurs de projets et donc cimenter à nouveau notre économie nationale. Lors de la passation de consignes avec son prédécesseur, le nouveau chef de gouvernement Nadir Larbaoui a affiché une grande volonté d’appliquer comme il se doit la feuille de route du président de la République. Avec une carrière aussi riche, le nouveau chef de gouvernement a le talent et la compétence pour mener à bien ces réformes. Il était directeur de cabinet de la présidence de la République depuis avril dernier. Diplomate, Nadir Larbaoui avait exercé comme Ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU à New-York avant d’être nommé chef de cabinet de la Présidence. Au cours de sa longue carrière diplomatique, il a occupé plusieurs postes, plusieurs fois ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York. En tant qu’ambassadeur au Caire et représentant permanent de l’Algérie auprès de la Ligue des États arabes, Nadir Larbaoui a réussi à obtenir le soutien des pays arabes à la candidature de l’Algérie en tant que membre non permanent de l’ONU au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025.