Linda Otsmane

Après avoir refusé de recevoir un lot de vêtements offert par des bienfaiteurs, le directeur de l’hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi, contacté par nos soins, nous a fait savoir que son administration est devenue une source de gagne -pain pour certains profiteurs qui veulent faire le « buzz », via les réseaux sociaux pour attirer les âmes charitables. Une explication qui n’a pas été du goût de quelques associations et autres ‘’facebookistes’’ qui trouvent que ce comportement provocant de la part du directeur de l’établissement hospitalier n’est pas tolérable vu la nature de l’établissement admettant des cas sociaux de toxicomanes et certains malades complètement abandonnés par leurs familles où ceux ne recevant leurs familles que rarement avec des visites très espacées. En effet, selon notre interlocuteur, certains administrateurs de pages facebook lancent souvent des appels en direction des donneurs leur sollicitant un soutien financier au profit des malades admis à ladite institution hospitalière. Ces aides sont constitués de bouteilles d’eau, effets vestimentaires et autres donations comme les fruits et repas chauds. « Ces méthodes sont inadmissibles car nous avons un règlement interne régissant les modalités de réception des dons surtout que l’Etat consacre un budget consistant à cet établissement », dit-il. Notons, à cet effet, le budget alloué qui couvre notamment les besoins des malades en matière de nourriture et ce eu égard à la nature du traitement neurologique et autres psychotropes prescrits par les médecins au profit des malades mentaux admis. Sachant que ce genre de médicaments augmente la sensation de faim chez le malade. Rappelons que les mesures prises par la direction interviennent suite à l’information diffusée via les réseaux sociaux faisant état de l’abondant total que vivraient certains malades au niveau de cette structure hospitalière.

Une commission d’enquête

Suite à l’information donnée par un activiste ayant animé une opération de solidarité avec les malades au sein de l’hôpital, une commission d’enquête a été dépêchée par la wilaya afin de s’enquérir sur les conditions d’hospitalisation. Le rapport a conclu et a démontré que les malades concernés ne supportaient pas les vêtements, d’où il est avéré qu’il était impossible de les faire habiller normalement. Ainsi, il a été imposé aux donneurs de respecter la réglementation en vigueur et consulter la direction de l’hôpital pour autorisation avant de procéder aux opérations de volontariat et/ou de bienfaisance, indique t-on.