Boualem. Belhadri
Arrivée à épuisement, la carrière de sable de Terga pourrait-elle être réutilisée pour devenir un nouveau site destiné à recevoir les sédiments sableux provenant du dragage du port de Benisaf ? En effet il s’agit d’une quantité de pas moins de 250 mille mètre cube de sable à déplacer du port vers ce site qui est pour le moment le seul bassin d’accumulation en mesure de recevoir un tel gisement et plus. Toutes les idées y convergent pour adopter cet objectif. Présentement, le plan des autorités compétentes de la wilaya d’Ain Temouchent est-il prêt pour mettre des actions, à valeurs ajoutées, pour le développement, ce qui est convenu d’appeler, le secteur du dragage, du granulat marin, élargi à celui exploité pour le concassage ? La question est à murir. Sur le plan social, l’ex entreprise de Terga peut être réhabilitée et son capital d’expérience restitué. Tout un environnement y profiterait, notamment dans le domaine de la création d’emploi et de transport, en sus des activités tertiaires. Indépendamment de ses impacts potentiels, le plan constitue une meilleure alternative pour le renforcement du marché de la wilaya en sable, un domaine qui accuse pour l’heure une grande insuffisance sur le plan réglementaire, d’une part, mais aussi sur le plan de suivi, d’organisation et de contrôle, d’autre part. Certains observateurs remarquent qu’il est assez aisé, en termes de réglementation, d’assurer le suivi des sables de dragage et de concassage que celui provenant des dunes en raison de plusieurs facteurs aléatoires pouvant contribuer à la destruction des dunes de sables, à protéger, en raison de leur rôle dans le domaine de l’éradication de l’avancée des sables et la dégradation des terres arables. Cependant il est utile de rappeler que le dragage des sédiments marins du port de pêche de Benisaf engendre des impacts environnementaux sur le milieu naturel liés à l’extraction de granulats et peuvent être physiques, chimiques et biologiques. Selon notre source, « il est primordial de respecter les périodes de ponte et de nurseries des espèces halieutiques. Les travaux de dragage et d’immersion en mer doivent être formellement interdits dans les aires maritimes protégées et dans les zones conchylicoles. » Elle précise aussi, « que l’établissement de levés bathymétriques des zones de dragage, avant et après l’exploitation, servent de référence pour le suivi et le contrôle des opérations d’extraction du granulat marin. »