R. M

Le service de Chirurgie Artérielle de l’entreprise Hospitalo-universitaire 1er Novembre 54 à Oran a effectué une chirurgie très complexe (cathéter et pose d’un stent dans l’artère pour l’évaser) sur un jeune patient âgé d’une vingtaine d’années après avoir souffert d’un rétrécissement ou occlusion de l’aorte ainsi que d’une malformation congénitale d’une veine lui causant une forte augmentation de la tension artérielle, avec paralysie des membres inférieurs. Ce dernier prenait plus de 03 médicaments différents pour abaisser sa tension artérielle, ce qui s’est répercuté sur sa carrière sportive, en tant que joueur professionnel dans l’une des équipes locales, et sur le point de se rendre en Turquie pour compléter ses entraînements. Selon le Pr Bouziane Ahlem, chef du service suscité, « le patient présentait une maladie assez rare qui aurait pu lui être fatale à l’âge de 30 ou 40 ans. Il s’agit d’une malformation congénitale au niveau de l’une des veines du côté droit qui empêchait le sang d’atteindre la main et jusqu’au cerveau, en plus d’un rétrécissement de l’aorte, qui lui causait une augmentation sévère et durable de la tension artérielle. Ce qui, ajoute la spécialiste, l’a incité à prendre 03 différents types de médicaments pour traiter la tension artérielle et tenter de la contrôler, mais en vain, le patient se plaignait d’engourdissements des membres inférieurs, accompagné de douleurs au niveau du bras. Après avoir effectué un scanner, les causes réelles de ses symptômes ont été identifiées. Ce dernier a été soumis à une batterie de tests médicaux nécessaires pour effectuer une intervention complexe, qui a duré plus de cinq heures. Cela a nécessité deux interventions en une, souligne le Pr Bouziane Ahlem, à savoir, procéder à l’évasement du vaisseau rétréci et le renforcer avec un vaisseau sanguin artificiel (prothèse) et ce en utilisant un cathéter à ballonnet, puis en insérant un stent (minuscule tube expansible qui maintient l’artère ouverte) dans l’artère pour la dilater et ainsi continuer à alimenter adéquatement la moitié inférieure du corps en sang, en plus de lier l’aorte à la veine droite en transplantant une prothèse artificielle pour permettre un afflux naturel de sang vers la main droite jusqu’au cerveau. Cette intervention complexe, précise la chirurgienne, a permis d’éviter au patient une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, ainsi que l’annulation de tous les médicaments et un retour à la normale de la circulation sanguine dans tout le corps. Ce qui va lui permettre, ajoute le Pr, de reprendre son activité sportive sans aucun problème de santé. Dans le même ordre d’idées, le professeur Bouziane a confirmé que l’établissement hospitalier du 1er novembre est un précurseur dans de ce genre d’interventions chirurgicales et le seul dans l’ouest algérien. Ces interventions, utilisent des méthodes et techniques récentes dans le domaine médical apportant du coup, un espoir de guérison à de nombreuses personnes souffrant de d’occlusion artérielle. L’EHU, s’est engagée à améliorer les soins de santé nécessaires pour les patients dans toutes les disciplines, conclue la spécialiste.