Une véritable “tragédie” sanitaire se profile dans la bande de Ghaza, en raison du manque de carburant et d’eau, a averti mardi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
“S’il n’y a pas assez de carburant, nous allons assister à l’effondrement des services d’assainissement”, a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève, décrivant la situation comme une véritable “tragédie” ou comme une “tempête parfaite” causée par l’apparition de maladies. “Nous manquons cruellement d’eau. Les matières fécales jonchent les zones densément peuplées. Il y a un manque inacceptable de latrines”, a-t-il ajouté. Le porte-parole a également souligné qu’il était très difficile de pratiquer une hygiène personnelle ou même tout simplement de se laver les mains à Ghaza. Lundi, le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, et le haut responsable des urgences de l’équipe de l’organisation onusienne à Ghaza, Robert Holden ont décrit la situation dans l’enclave palestinienne comme “extrêmement désespérée” en raison de l’agression sioniste en cours et ont souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu dans le territoire. Micheal Ryan a ajouté que le système de santé à Ghaza “est soumis à de fortes pressions”, notant que la grande majorité des hôpitaux sont fermés et qu’il n’y a que sept hôpitaux sur 36 en activité dans la bande de Ghaza, et que presque tous les établissements de santé de la partie nord ont cessé de fonctionner.
Près de 13.000 Palestiniens sont tombés en martyrs dans les bombardements de l’occupation sioniste depuis le 7 octobre dernier, dont plus de 5.600 enfants dans la bande de Ghaza, selon un dernier bilan donné par des sources palestiniennes.