Wassila. B

Après la promulgation de la loi monétaire et bancaire, l’ouverture du capital du CPA et de la BDL, décidée par le Président Tebboune, vise à assurer la transparence financière requise. La réforme du système bancaire s’inscrit dans une vision nouvelle, globale et intégrée afin que l’année 2024 soit l’année d’une réforme bancaire en profondeur. Améliorer la gouvernance des établissements financiers, encadrer la finance, protéger les déposants… L’ouverture du capital du CPA et de la BDL adoptée en Conseil des ministres sera le prélude à une réforme plus profonde du secteur. Une réforme indispensable à la santé financière du pays. Ce nouveau système bancaire vise à améliorer le rendement des banques publiques, à préserver la stabilité financière du pays ainsi que les droits des déposants. Les points les plus saillants portent sur la gouvernance des banques, la transparence, moderniser les institutions financières et les rendre plus efficaces et plus solides. Le programme de modernisation du secteur financier a pour but de contribuer à créer les conditions nécessaires pour une croissance économique accélérée, résiliente et inclusive à travers un renforcement de son rôle dans le financement de l’économie. L’objectif est de favoriser la canalisation de l’épargne auprès des investisseurs potentiels et stimuler le financement des investissements productifs grâce à la transformation de leur mode de gouvernance et leur politique commerciale. L’ouverture du capital des deux banques publiques aux investisseurs privés vise à moderniser et assainir le secteur bancaire national. Cette réforme contribue aux objectifs de financement de l’industrialisation du pays. A travers l’amélioration de l’accès des populations et des entreprises aux services financiers, la diversification de ces derniers et une stabilité accrue du système financier, le programme aidera à répondre aux principaux défis que connaît l’Algérie, à savoir un soutien à la croissance, l’emploi et l’éradication des disparités sociales. Cette réforme se décline en plusieurs composantes complémentaires. La première, vise l’amélioration de l’inclusion financière, appuiera les réformes pour développer la micro-finance, promouvoir les services financiers mobiles, faciliter l’accès aux crédits aux entreprises, aux femmes, aux petits agriculteurs et aux nouveaux porteurs de projets, notamment les jeunes. L’autre composante, appuiera quant à elle, les réformes liées au renforcement de la résilience du secteur financier et le développement des marchés des capitaux pour un financement plus important et efficient de l’économie. Mieux outillées et mieux gouvernées, les banques publiques devraient être alors capables de participer à l’accroissement de la concurrence entre banques, pour le plus grand bénéfice des entreprises et des ménages. Mais la restructuration des banques publiques ne fera pas tout. L’état va aussi agir sur l’environnement du crédit pour le rendre plus accessible, surtout pour les petites et moyennes entreprises.