Linda Otsmane

Apparemment, les enveloppes financières conséquentes qui ont été consommées, aussi bien dans les budgets primitifs que supplémentaires engagées par les responsables municipaux depuis le début de l’actuel mandat, il y a environs deux ans, n’ont pas suffit pour prendre en charge une catastrophe écologique exposant les habitants au risque de mort certaine. Signalée aux 774 logements à la cité « Emir Abdelkader », une grande fosse d’une profondeur relativement importante dégageant des odeurs nauséabondes, ne cesse de porter préjudice à l’aspect environnemental de la deuxième agglomération au niveau de cette collectivité locale. Agissant sur un constat fait par le bureau local de lutte contre la corruption et de soutien aux Organismes de l’Etat, notre équipe s’est rendue sur les lieux où nous étions surpris par la situation d’abandon total de cette fosse située à quelques mètres des escaliers d’accès à la cité en question.
Cet Organisme, notons-le, a dressé un rapport alarmant sur cet état de fait qui risque de faire des victimes parmi les enfants, du fait des chutes mortelles, indique-t-on. Sur place on a constaté également que les travaux de rénovation du collecteur principal s’étendant sur une superficie de 180 mètres environs, ne sont pas pris en charge par l’APC, selon ce qui a été conclue entre l’institution publique et la SEOR. En effet, de sources bien informées du service de l’assainissement, on nous a fait savoir que les multiples interventions effectuées par la SEOR pour prendre en charge le problème des éclatements périodiques de cette canalisation, dont le nombre de casses se multiplie davantage, n’ont pas pu régler la situation vu l’absence d’une opération de rénovation que l’APC devait inscrire, il y a longtemps, afin d’éviter la dégradation de plusieurs artères mitoyennes.
Ces dernières sont complètement débordées par les eaux usées. Notons qu’il a été révélé que le problème de la vétusté des réseaux d’assainissement et des canalisations de drainage des eaux pluviales n’a jamais figuré à l’ordre du jour des assemblées successives, bien que l’étude relative à la protection de la ville contre les inondations soit ficelé à 100 %. Selon les données avancées, environs 80% des réseaux, notamment au centre-ville, n’ont jamais fait l’objet d’une opération à faire approuver par l’APC, alors que la situation s’est beaucoup dégradée ces deux dernières années.

Des projets en quête de financement

Selon nos sources, ce programme d’urgence, devant conforter cette zone inondable, est toujours en quête de financement. Les études de protection contre les inondations menées au niveau de cette collectivité locale ont démontré que le curage des ouvrages d’assainissement n’est pas effectué de manière optimale, vu que les réseaux d’assainissement n’ont pas été conçus pour la taille actuelle des agglomérations. D’ailleurs, durant la période de grandes averses, les eaux pluviales ne drainent pas suffisamment, en raison de l’importance de la quantité de boue charriée par la pluie. Rappelons que ce programme comprend plusieurs volets, dont la réalisation des banquettes au niveau de « Hai El Guitna » et la cité « Emir Abdelkader », la mise en place de réseaux d’évacuation des eaux pluviales ainsi que l’entretien des Oueds et le débouchage des avaloirs.