H. Nacéra
La commune de Bir El Djir est intervenue hier matin en lançant de grandes campagnes contre les violations des promoteurs immobiliers qui empiètent sur l’espace public en s’accaparant allégrement trottoirs et voirie. Ceci vient en application des instructions strictes du wali d’Oran, et après qu’il a été décidé de suspendre 11 permis de construire à des promotions immobilières dont les propriétaires ont outrepassé les limites mentionnées dans le cahier des charges et prédéfinies par les outils d’urbanisme. Parmi ces derniers réfractaires à la réglementation se trouvent ceux qui avaient bénéficié d’autorisation de modification pour construire des étages à une hauteur au-delà de ce qui est raisonnable et au détriment de la loi qui exige le respect de l’infrastructure et de l’urbanisme. Selon nos sources, les promotions immobilières à Bir El Djir sont actuellement poussées vers la nécessité de respecter la loi après le bannissement décidé par l’autorité de tout ce qui a trait aux permis et autorisations de modification délivrés sans aucune base légale. Pire, beaucoup de citoyens ont protesté à plusieurs reprises contre le ‘’business’ des permis de construire et les autorisations de modification obtenue contre payement, notamment un barème pour chaque étage autorisé. Ces citoyens remettent en cause l’intégrité de ce type d’autorisation et ont demandé expressément au wali d’Oran d’intervenir pour mettre fin au chaos urbain, en particulier dans les quartiers prisés dits stratégiques dans le grand groupement d’Oran. Cette offensive contre les promoteurs est lie aux multiples dépassements des promoteurs immobiliers qui franchissent souvent la ligne rouge dans la construction d’immeubles de type promotionnel selon des règles suspectes, comme l’empiétement sur les trottoirs, le non-respect des cahiers des charges, élever des étages non conformes, ne pas allouer d’espace extérieur exigé, s’étendre au détriment de la voirie, construire en angle et irrespect des mesures de sécurité… Toutes ces violations justifient amplement que les autorités disent « assez ! » au point où le promotionnel est devenu tel des constructions illicites tellement les violations sont légions.
De la nécessité de revenir au respect strict du cahier des charges et de bannir les promotions hors-la-loi
La commune de Bir El Djir a été instruite pour se soumettre à la loi et de l’appliquer avec prudence et vigilance notamment auprès des promotions immobilières, dossier considéré comme sensible, en se rendant sur le terrain pour suivre de près les chantiers immobiliers, dans le but de prévenir toute violations qui, avant, été tolérées. Cette machine légale répressive a été mise en branle après les sorties sur terrain du wali d’Oran ces derniers jours où il a pu visiter deux (02) projets de promotions immobilières au niveau du rond-point Palais d’Or. Il a ainsi pu constater plusieurs violations et a décidé de sévir et de donner instructions auprès des services de Bir El Djir qui ont suspendu des autorisations déjà délivrées à des promotions immobilières à ex Fernandville, Haï El Emir Abdelkader, Traversa et Belgaïd. A savoir que la suspension de l’autorisation peut apparaître comme une « mesure provisoire » qui permet aux promoteurs immobiliers de recourir à la justice administrative pour l’annuler, mais en cas de décision d’incompétence, cela signifie que l’intéressé ira à la commission des recours de wilaya, chargée d’appliquer la loi, c’est-à-dire le retour au cahier des charges relatif à la construction, autrement le respect de la construction d’origine en cas de démolition et le respect des outils légaux. Toutes ces mesures visent à revenir à une construction qui respecte la structure de base tout en impliquant les services spécialisés en urbanisme et les services techniques de construction (CTC). Il convient de noter que le traitement du dossier des promotions immobilières est devenu un dossier véritablement sensible, puisque certains se sont retrouvés à annuler leur licence sur la base des instructions strictes du wali. Ceci est advenu après l’examen de situation du wali et sa prise de mesures avant-hier contre les violations dans les projets immobiliers. Ainsi il a été souligné que ceux qui avaient obtenu des permis de modification avant l’ordonnance du 9 octobre sont assujettis aux nouvelles mesures prises et sont concernés par une reconsidération du nombre d’étages accordés pour toute construction de tours.