L’adhésion des différents secteurs, l’adoption de lois adéquates, et la mobilisation de moyens humains et matériels, constituent “les trois facteurs principaux” permettant de réussir le processus de modernisation de la justice en Algérie, ont souligné mercredi à Bouira des participants à un colloque sous le thème “La justice électronique, réalité et perspectives”. Lors de cette rencontre organisée au siège de la Cour de justice de Bouira, les différents intervenants, dont des enseignants universitaires, des avocats et des employés de la Cour, ont mis l’accent sur la nécessaire adhésion de tous les secteurs, notamment celui de la Communication et de l’enseignement supérieur pour réussir le passage à une justice électronique. “La justice électronique nécessite également l’adoption d’une loi spéciale pour régir la justice et le jugement électronique”, a souligné Samir Khlifi, enseignant à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Dans sa communication intitulée “le cadre juridique du jugement électronique”, M. Khlifi a estimé que la modernisation des services de la justice pour arriver à une justice électronique “est un défi majeur”, qui nécessite aussi la formation de la ressource humaine. “Nous devons croire en ce projet qui va permettre à la justice d’être au diapason des mutations technologiques que connaît le monde”, a-t-il dit. Dans une autre intervention relative au “jugement électronique”, M. Kadri Tarek, avocat agréé à la Cour suprême, a jugé qu’il était temps de mettre en place un système électronique central et de définir les règles des procédures de jugement électronique ou “à distance”. Le même intervenant a rappelé les avantages de la procédures de “jugement électronique qui pourra nous aider à gagner plus de temps et d’efforts, et qui garantit aussi un service moins coûteux pour le citoyen et pour les services de la justice”. D’autres participants, sont intervenus lors de cette rencontre, pour souligner également les apports de la justice électronique. à distance.
“La justice électronique vise à développer les services judiciaires à distance au sein d’un système de gouvernance électronique, ainsi que de simplifier et d’améliorer les procédures judiciaires au profit des avocats et à travers eux des justiciables”, a relevé Yakoubi Abderrazak, président de la chambre foncière à la Cour de Bouira.