Linda Otsmane
Des chercheurs et docteurs universitaires spécialisés dans le domaine de l’Anthropologie ont pris part, jeudi, à la conférence nationale sur la revalorisation du patrimoine culturel de la région Ouest du pays notamment de la wilaya d’Oran. Cette rencontre, organisée à la bibliothèque municipale de la commune de Misserghine par le bureau de wilaya de l’Association « El Wafa nationale » pour la création culturelle que préside, M. Mekkaoui Abderrahime a regroupé les autorités locales, les instances sécuritaires, les Scouts Musulmans Algériens, la Protection civile et des représentants de la presse locale. Venus de 05 wilayas de l’Oranie, ces chercheurs ont mis l’accent sur les modalités mises en place par l’Etat pour la préservation du patrimoine en affirmant que la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel, « revêt une importance capitale d’où l’impératif de prendre des mesures pratiques en vue de sa préservation ». Les conférenciers, conviés à l’évènement ont évoqué que la wilaya d’Oran et ses régions limitrophes comptent un potentiel patrimonial très important regroupant plusieurs volets qui sont actuellement au niveau du Ministère de la culture pour approbation dont les dossiers d’El-Melhoune et des «Meddahate», selon M. Touati, président du bureau de wilaya de l’Organisation nationale du travail Touristique. « La revalorisation et la vulgarisation de la culture touristique est un nouveau support auquel l’Etat accorde une importance particulière vu les nouvelles exigences du marché pour assurer de nouvelles rentées d’argent », apprend-on. Selon M. Serradj, un conférencier diplômé de l’université de la Sorbonne, le développement de ce créneau impose un esprit de civisme parmi la population locale. L’implication des autorités locales de par la mise en place de plusieurs paramètres dont le transport, le renforcement des infrastructures d’accueil pour les touristes notamment les hôtels et l’entretien de l’environnement, des sites historiques et des places publiques populaires. Les directions de la culture des wilayas et les universités doivent sensibiliser les citoyens à travers les différentes campagnes, festivals et journées d’études sur la nécessité de préserver le patrimoine culturel immatériel.
Une approche historique
Le dialecte «zenati » qui est une langue ancienne parlé dans le Nord d’Afrique et proche de la langue « tamazigh » a été mis en valeur par le vieux « Ami Ali », venu de la wilaya de Tlemcen pour donner une approche historique entre les deux civilisations berbères et tlemcenienne. De son côté, le chercheur en Histoire Haroune Bekkane Krachai a parlé de l’histoire d’Oran en passant en revue les atouts historiques de la commune de Misserghine durant la période de l’Etat fatimide entre les années 810 à 918. « La ville d’Oran a été restructurée à trois reprises après les incendies et conflits tribaux », dit –il. La journée a été clôturée par une opération de plantation d’un olivier au sein de la bibliothèque à titre de soutien à la cause palestinienne et en solidarité avec les martyrs de Ghaza.