Wassila. B
Au salon de la production algérienne qu’il a inauguré, jeudi dernier à Alger, le Président Abdelmadjid Tebboune a fait d’importantes annonces concernant l’exportation des produits hors hydrocarbures. Le chef de l’État a inauguré au Palais des expositions le salon d’Alger de la production nationale. Pas moins de 580 exposants, représentant divers secteurs d’activité, participent à cette 31e édition qui s’étalera jusqu’au 23 décembre, sous le thème «l’entreprise productrice, base de la croissance et du développement économique». L’Algérie a fait de la diversification de son économie et de ses exportations une cause nationale. Le volume et la valeur des exportations hors hydrocarbures sont en forte progression depuis trois ans grâce à une politique éclairée du chef de l’État, qui se décline en de nombreuses incitations visant l’encouragement de la production nationale et la levée de blocages dont se plaignent les porteurs de projets et les investisseurs. L’exportation ne doit cependant pas se faire au détriment de la disponibilité des produits sur le marché domestique. Le Président de la République l’a réitéré devant les opérateurs économiques. En visitant les différents stands, le chef de l’État s’est entretenu avec plusieurs opérateurs économiques. Il a également entendu les explications du ministre du Commerce Tayeb Zitouni. Concernant le troc qui sera ouvert en 2024 avec certains pays frontaliers, le chef de l’État a affirmé que «seules les entreprises activant dans des secteurs où les besoins du marché local sont entièrement satisfaits, seront autorisées à exporter leur production». «Il faut inscrire les sociétés versées dans le secteur où les entreprises couvrent les besoins nationaux, pour que nous puissions les autoriser à exporter vers l’Afrique, même dans le cadre du troc», a-t-il souligné, en affirmant que «la priorité reste le marché national». «Il ne faut pas se tromper. Le produit dont on a besoin et dont l’origine est la devise, son exportation se fera au compte-gouttes», a-t-il précisé. Le président Tebboune a expliqué que sa préoccupation est de «ne pas créer un déséquilibre entre la production locale, la consommation et l’importation». «Il faut faire le travail tout de suite et avoir des chiffres exacts sur les produits fabriqués à base d’articles importés et que l’Algérie peut exporter», a-t-il ordonné au ministre du Commerce, afin d’ouvrir en 2024 la liste des produits qui seront échangés dans le cadre du troc avec le Mali, le Niger et la Mauritanie.
Le président Tebboune a donné le feu vert pour l’exportation des produits qui ont été fabriqués avec de matières premières importées, ce que le gouvernement a fortement restreint depuis un an. Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie ont fortement augmenté ces quatre dernières années. Elles sont passées de 1,7 milliard de dollars en 2919 à 5 milliards de dollars en 2021 puis à 7 milliards en 2022. Pour l’année en cours, il est attendu qu’elles atteignent 13 milliards de dollars, ce qui est un record historique, soit dix fois plus qu’il y a 30 ans.