H. Nacéra

« Nous devons se montrer fermes et résolus avec les Nations Unies, pour répondre aux menaces qui pèsent sur notre continent ». C’est ce qu’a déclaré M. Mamadou Tangara, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale de la République de Gambie, et président du conseil de la paix et de la sécurité de l’Afrique, lors de l’ouverture de la 10ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique -Processus d’Oran-, ville du pays hôte, l’Algérie. Un évènement qui a vu aussi la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, des délégations représentées par le haut représentant de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, Olusegun Obasanjo, des ambassadeurs représentants les États membres du Conseil de paix et de sécurité et du Groupe des États africains membres du Conseil de sécurité (A3), du Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Bankul Adeyu, et Jean-Pierre Lacroix, Sous-secrétaire général pour les opérations de paix des Nations Unies, avec de hauts responsables de l’UA et des Nations Unies. Le conférencier tout en soulignant qu’il incombait au Conseil de paix et de sécurité d’Afrique et aux Nations Unies d’être fermes et résolus face aux menaces qui pèsent sur le continent africain, M. Tangara, a appelé à l’établissement d’un partenariat solide entre l’Union africaine et les Nations Unies, notant que les deux organismes ont permis de bons résultats, d’autant plus que la récente réunion de la Commission de l’Union africaine et des Nations Unies avait suscité un formidable élan de solidarité. C’est pourquoi M. Mamadou Tankara, a demande que l’Afrique soit représentée au Conseil de sécurité conformément au consensus, et faire entendre sa voix dans un système qui menace la paix et la sécurité. Le président du Conseil africain de paix et de sécurité a déclaré que les récents développements sur le continent africain avaient montré « que nous avions besoin d’une révision complète de l’organisme de sécurité et de paix mondiale. » Selon le conférencier, « l’émergence de changements anticonstitutionnels, des mercenaires et de la migration illégale, témoignent du problème que vit la démocratie. Il était donc impératif de renforcer les acquis constitutionnels et d’aborder les problèmes à la racine. » Mamadou a réaffirmé que le processus d’Oran, continue à consacrer leur engagement à trouver des solutions aux défis et à réaliser les aspirations du continent africain, à construire des ponts et à promouvoir l’action multilatérale, regrettant que la paix ait été entravé et que le Conseil de sécurité soit paralysé.