Wassila. B

Le Fonds national de l’investissement (FNI), un établissement à capitaux de l’État algérien, entre dans le capital de la société PCPA Stellantis, propriétaire de l’usine Fiat à Oran. Le FNI qui est déjà actionnaire à hauteur de 17 % dans le capital de Renault Production Algérie, implantée à Oran, est aussi actionnaire majoritaire dans l’opérateur mobile Djezzy, après la décision de l’État algérien de racheter la totalité des participations de Veon dans cette société.
L’Algérie a adopté de nouvelles lois pour encourager et encadrer les investissements directs étrangers (IDE) qui constituent un moteur de croissance par excellence. Le gouvernement a changé de façon fondamentale le régime juridique existant en matière d’investissements étrangers, lequel est actuellement régi par la loi sur les coentreprises avec participation au capital algéro-étranger.
Les nouvelles lois régissant les investissements étrangers marquent une nouvelle ère du cadre juridique visant à établir des principes fondamentaux pour la promotion, la protection et l’accès au marché algérien des investissements étrangers. L’Algérie respecte pleinement ses obligations, pour contribuer à créer un environnement équitable et transparent pour les investisseurs étrangers.
Les nouvelles lois sur les sociétés à capitaux mixtes algéro-étrangers visent en premier lieu le transfert de technologie. Le but est d’investir dans le savoir-faire des pays développés et de l’utiliser au profit de l’économie algérienne. Les nouvelles lois ont renforcé les incitations en direction des IDE créateurs d’emploi et garantissant le transfert de technologie.
Les nouvelles bases légales ont ajusté les équilibres entre l’ouverture par l’attractivité des IDE et la réactivation du protectionnisme via leur contrôle. L’ouverture à l’égard des investisseurs étrangers, peut assurer à l’Algérie un afflux de capitaux et de savoir-faire, contribuant ainsi non seulement à la valeur ajoutée, mais encore à la création d’emplois. Il va sans dire que l’utilité incontestable de cette ouverture s’accompagne de prudence. De nombreux États développés ont adopté des règles pour contrôler les IDE pour se protéger. Ces pays ont réactivé avec vigueur le protectionnisme envers les investissements étrangers.
En la matière, l’Algérie a des instruments incisifs pour se protéger contre les opérations de rachat non souhaitées, par le fait que des entreprises stratégiques sont la propriété de l’Etat. Avant d’être assouplie, il y a deux ans, la règle 51-49 visait à protéger la place économique nationale contre les rachats par des investisseurs étrangers susceptibles de nuire à l’intérêt du pays. Il s’agit de protéger des infrastructures et des secteurs d’importance systémique et stratégique. La nécessité d’un filtrage des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques marque une prise de conscience salutaire face aux opérations qui peuvent nuire aux intérêts de l’Algérie. C’est une question de trouver le juste équilibre pour filtrer les rachats d’entreprises algériennes stratégiques par des fonds souverains étrangers ou par des entreprises contrôlées ou financées par des Etats étrangers.