Wassila. B

La diplomatie algérienne a brillé par de multiples succès éclatants se déclinant par un redéploiement sans précédent avec notamment plusieurs visites historiques du Président Tebboune dans des capitales mondiales. Le chef de l’État était à Lisbonne en mai, à Moscou en juin dernier, puis à Pékin, Doha et à Ankara en juillet. En septembre, le chef de l’État a prononcé un discours historique devant l’Assemblée générale de l’ONU à New-York. En juin dernier, l’Algérie a été élue comme membre non-permanent du Conseil de sécurité pour deux ans (2024-2025), à la quasi-unanimité des États membres (184 voix sur 193). Autre victoire diplomatique du Président Tebboune: La question de la mémoire. Lors de la réunion de la Commission algérienne “Histoire et Mémoire” avec son homologue française, en novembre dernier à Constantine, il a été convenu d’une série de points liés essentiellement à la restitution des archives, des biens pillés et des restes mortuaires des héros de la Résistance nationale. Les deux parties sont convenues de la remise de deux millions de documents d’archives numériques sur la période coloniale. Les deux parties ont aussi convenues de continuer à constituer une bibliographie commune de recherches et de sources imprimées et manuscrites remontant au 19e siècle pour imprimer, numériser et traduire les plus importantes vers l’arabe et le français, en œuvrant à récupérer tout ce qui peut l’être. Elles se sont accordées également à continuer à réaliser une chronologie des crimes coloniaux durant le 19e siècle. Dans le domaine scientifique et académique, les deux parties sont convenues de mettre en place un programme d’échanges et de coopération scientifique, prévoyant des missions de chercheurs et d’étudiants algériens en France et vice versa pour consulter les archives, avec la levée des entraves administratives françaises devant les chercheurs algériens.
Sur le plan africain, les nouveaux rebondissements du dossier du Niger constituent en effet une victoire pour l’Algérie qui, tout en souhaitant un retour à l’ordre constitutionnel, a exprimé une franche opposition à toute intervention militaire étrangère dans ce pays du Sahel. Alger a même proposé une fraternelle médiation pour un règlement diplomatique de ce conflit. Les événements ont donné gain de cause au Président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a proposé une médiation pour un règlement pacifique de la crise.
Dans le dossier de la crise malienne, l’Algérie fait un énorme travail diplomatique en appelant toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger pour répondre aux aspirations légitimes de toutes les composantes du peuple malien frère à une paix et à une stabilité durables. C’est dans cet état d’esprit que l’Algérie conçoit et assume son rôle de président du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.