Wassila. B
Le secteur de la santé en Algérie a été marqué, ces quatre dernières années, par des progrès indéniables. La réforme du secteur de la santé a charrié une cascade de réalisations conformément aux engagements du Président Tebboune. Création d’une instance nationale anti-cancer, un fonds national d’oncologie, réalisation d’un pôle médical à Tindouf, un hôpital “Mère-Enfant” relevant de l’Armée nationale populaire (ANP) à Beni Messous, entrée en service de l’Hôpital des Grands Brûlés à Zeralda (Alger-Ouest), cinq nouveaux hôpitaux à Oran, un projet d’hôpital algéro-qatari-allemand… Les grands chantiers se multiplient. Tous ces projets découlent de la réforme voulue «profonde et globale» du système de santé en Algérie. Des assises ont été organisées pour établir un diagnostic précis du secteur et trouver des solutions permettant d’améliorer la gouvernance et la gestion du système sanitaire pour atteindre une couverture médicale conforme aux normes internationales. La réforme a permis au système de santé de se démarquer de la dichotomie autrefois existante entre le secteur public et privé et de lutter contre les inégalités sociales en matière de santé. Les plus nantis pouvaient choisir entre l’accès en priorité aux équipements toujours plus pointus et aux compétences des praticiens du secteur public, ou de recourir au privé qui offre souvent un meilleur accueil. La question était dès lors de savoir quelle est la meilleure régulation possible entre le privé et le public ? Lors des dernières assises, les experts se sont accordés à reconnaître que le problème principal à solutionner était celui de la gestion et la gouvernance du secteur public de la santé. Au-delà de la gestion financière, l’environnement, l’organisation et le fonctionnement des institutions de la santé publique nécessitent une évolution permanente des compétences managériales. Ceci nécessite la mise en place de formations managériales interdisciplinaires. Dans ce sillage, une amélioration de la rémunération des personnels soignant a été décidée pour permettre de les motiver à se soucier de la qualité des soins à offrir. Aussi, le secteur s’est ouvert pour attirer les investisseurs qui ont apporté des capitaux et un savoir-faire importants. Sur le plan de la gestion, le secteur de la santé s’apprête à appliquer de nouveaux mécanismes financiers et de gestion numérique. Ces nouvelles procédures de gestion permettront de garantir davantage d’efficacité dans la prise en charge des patients, ce qui permettra au ministère de la Santé de gérer de la meilleure façon qui soit les affectations financières. L’autre moteur de toute réforme a permis de rendre l’industrie pharmaceutique algérienne autonome et réellement productive en lui assurant les moyens technologiques nécessaires pour pouvoir fabriquer la matière première localement. Cela a été possible grâce à la mise en place d’incitations réglementaires attrayantes pour les entreprises pharmaceutiques innovantes et un investissement massif dans la recherche et la création, mais aussi et surtout par une réelle mise à niveau de nos facultés de médecine et de nos universités.