Djamila. M

Cette année, les prix des fruits secs pour la fête du nouvel an amazigh dit « Nayer » à Oran, connaissent une baisse significative comparativement à l’année d’avant. Ce qui n’est pas le cas des ingrédients utilisés pour la préparation du traditionnel plat ‘’Chercheme’’, et dont les prix n’ont pas bougé. Cependant, ce plat reste toujours un met célèbre, et très prisé par les familles oranaises particulièrement lors du 12èmejour du mois de janvier, et le 14 aux Aurès. C’est ainsi que le blé maintient son prix et il est cédé à 120 Da le Kg, les fèves à 350 Da et les pois chiches à 600 da le kilogramme.Cette année, les marchés d’Oran se caractérisent par la présentation de produits locaux. Lors d’une visite de reconnaissance qui nous a conduit au marché de M’dinaJ’dida, un endroit de prédilection qui connait en ces circonstances une dynamique exceptionnelle reflétant l’intérêt des oranais pour cette tradition séculaire. Les vendeurs que nous avons rencontrés nous ont assuréque les produits locaux cette année sont comparables en qualité aux produits importés et sont proposés à des prix très abordables. Les fournisseurs nous ont expliqué que le produit national domine actuellement le marché des ventes en raison de la satisfaction des clients à l’égard de la qualité et des prix inférieurs par rapport aux produits importés.

Prix des fruits secs cette année, une mercurial plus douce…

La noix a connu une baisse significative cette année, avec un prix de 600 DA, en hausse par rapport aux 1000 Dinars de l’année dernière, alors que celles importées sont cédées à 800 Da après avoir dépassé les 1400 Da l’année dernière. Pour les noisettes, en 2023 elles n’étaient pas cédées sous les 2000 Da, et cette année, nous les avons trouvés entre 1200 et 1400 Da. Bien entendu de production locale sauf que les prix varient selon la qualité. L’an dernier, les pistaches étaient proposées à 2800 Da le kg et aujourd’hui, elles sont vendues à 2500 Da, le prix des amandes par contre n’a pas bougé, elles sont toujours vendues à 1400 Da. Quant aux chocolats algériens, les prix varient de 50 à 250 Da, selon la qualité. Ceux importés varient de 650 à 4000 Da, selon la marque et le pays d’importation. Les bonbons turcs commencent de 250 Da jusqu’à 1000 Da.

Des citoyens ravis par la qualité du produit local

Les clients ont exprimé pour leur part, leur joie et leur fierté du produit national qu’ils qualifient de satisfaisant et de bonne qualité. Mme Naouel, que nous avons abordée, nous a dit qu’elle a l’habite d’acheter chaque année les produits importés, mais que cette année, elle a été éblouie par la qualité du produit national qui était selon elle, très abordable pour le simple citoyen. Par ailleurs, les rues d’Oran sont parées avec divers aspects colorés des célébrations du nouvel an amazighe, ou ce qui est connu localement comme Yennayer ou Nayer en oranais et où tous les types de sucreries de vêtements amazighs, ainsi que d’ustensiles en poterie dont certaines merveilleusement sculptées de symboles se référant à la culture amazighe.

Symbole de la culture amazighe

La plupart des magasins cette année se sont démarqué en proposant toute sorte de produits de culture amazighe. Dans chaque magasin, sur chaque stand de fruits secs, vous pouvez trouver un panier décoré avec des couleurs chatoyantes et des ornements amazighs. Quant aux prix, ils varient de 300 Da à 800 Da. Ces produits, connus de tous les algériens sont très prisés. Une mère rencontrée, nous a expliqué qu’elle les achète pour ses enfants afin d’ancrer les coutumes amazighes et l’attachement des Algériens aux valeurs culturelles amazighe et qui constituent une partie indivisible de l’identité nationale. Les vêtements traditionnels amazighs n’ont pas été en reste, en particulier la robe traditionnelle des jeunes filles, très prisées par les mamans et dont les prix varient de 1500 à 5000 da, selon la qualité.