Wassila. B
Le Président Tebboune a reçu, avant-hier, le Chef de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, M. Thomas Eckert. L’Algérie et l’Union européenne ont renouvelé leur volonté commune de renforcer les relations de partenariat dans divers domaines. L’Algérie souhaite poser des fondations d’un partenariat rénové sur des bases équitables avec l’Union Européenne. Une refondation équitable et équilibrée du partenariat est possible. L’Algérie qui est un partenaire stratégique et fiable dans l’approvisionnement énergétique de l’UE en gaz naturel, a maintes fois réitéré son intention de réviser l’accord d’association signé, en 2002, avec l’Union européenne et entré en vigueur en 2005. L’UE étant le premier fournisseur de l’Algérie avec 60% des échanges commerciaux, le démantèlement tarifaire total prévu par cet accord doit être revu. Depuis janvier 2020, tous les produits issus des pays de l’Union européenne importés en Algérie sont totalement exonérés des droits de douane. Les engagements écrits de l’EU de faire profiter l’Algérie de transferts de technologies doivent être concrétisés. Le transfert effectif de savoir-faire doit être au cœur de la révision de l’accord d’association. L’idée phare consiste dès lors à développer une stratégie d’importation des technologies nécessaires pour moderniser graduellement et le plus rapidement possible l’industrie algérienne. Pour moderniser les entreprises algériennes, les ressources financières du pays doivent être utilisées pour acheter puis absorber des technologies avancées pour ensuite innover. La révision de l’accord d’association permettra de servir de passerelle efficace et favoriser la conclusion de partenariats avec des hautes écoles et institutions publiques de recherche européennes. L’Algérie a d’énormes gisements de ressources naturelles et dispose donc d’une bonne marge manœuvre de négociations avec ses partenaires pas seulement européens lui permettant d’acquérir les brevets transférables des laboratoires de recherche étrangers vers des applications industrielles algériennes. Le démantèlement des mesures protectionnistes doit être accompagné de mesures permettant à notre pays de profiter d’un transfert de technologie. Les partenariats à venir doivent aussi s’inspirer de bons exemples en la matière à l’image de la coopération bilatérale entre l’Algérie et l’Allemagne en vigueur depuis des décennies. Depuis le milieu des années 1970, la Deutsche Gesellschaftfür Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH accomplit un excellent travail en Algérie. Les efforts de la GIZ sont axés principalement autour de la protection de l’environnement, la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Un partenariat qui doit vraiment servir de modèle à généraliser. Dans le domaine de l’énergie, l’Algérie et l’Union européenne (UE) ont convenu, lors de la récente réunion de Dialogue politique de Haut niveau dans le domaine de l’énergie, d’un nouveau programme de coopération pour soutenir le développement des énergies renouvelables.