Wassila. B
Le Sommet Italie-Afrique à Rome, a été une occasion pour le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf pour souligner les efforts de l’Algérie visant à concrétiser des partenariats devant renforcer la sécurité et la transition énergétiques en Afrique et dans la région euro-méditerranéenne. L’Algérie a d’abord investi massivement dans la construction d’un gazoduc transsaharien qui permettra de transporter le gaz naturel vers l’Europe. Ce gazoduc permettra de renforcer la position de l’Italie en tant que pôle énergétique et plateforme de la sécurité énergétique européenne. L’Algérie qui s’apprête à accueillir le 7ème forum des chefs d’Etat des pays exportateurs de gaz (GECF) prévu début mars prochain a signé avec l’Italie deux accords dans le secteur de l’énergie. Alger est désormais le premier fournisseur de l’Italie de gaz naturel. En 2021, plus de 21 milliards de mètres cubes d’énergie fossile arrivaient dans la Péninsule depuis l’Algérie. Quatre milliards et demi de gaz naturel supplémentaire doivent encore être acheminés via le gazoduc Transmed depuis l’Algérie pour débarquer sur les côtes italiennes. L’accord qui vient d’être paraphé entre Sonatrach et le groupe Italien ENI, prévoit de grands projets gaziers pour en augmenter les volumes exportés vers l’Italie. Des projets communs dans les énergies renouvelables et l’hydrogène vert sont aussi au programme entre les deux États. Au-delà de l’énergie, les deux pays veulent aussi développer ensemble des axes de coopération dans les transitions numériques, environnementales et industrielles. L’Algérie a également déployé des efforts considérables pour développer de grandes infrastructures pour le raccordement du réseau électrique national aux pays africains et méditerranéens voisins. Enfin, l’Algérie déploie un vaste processus de transition énergétique notamment dans la filière de l’hydrogène vert et fait partie intégrante des projets européens structurants en tête desquels figure le SoutH2 Corridor. L’écologie est en point de mire. Le gouvernement algérien a élaboré une stratégie visant à diminuer la dépendance à l’égard des énergies fossiles et promouvoir les énergies renouvelables et améliorer l’efficacité énergétique. Cette stratégie ambitieuse dédiée au développement des énergies renouvelables a été lancée pour atteindre la neutralité carbone d’ici les 30 prochaines années. L’ambitieux projet Solar, s’apprête à entrer en production pour produire plus de 2 000 mégawatts d’électricité photovoltaïque. Ce projet placé sous le patronage du groupe Sonelgaz, sera déployé à travers 11 wilayas du sud pour permettre de créer jusqu’à 5.000 emplois directs. Les investissements continuent de se concentrer dans l’éolien et le solaire photovoltaïque. Une exigence qui repose fondamentalement sur l’économie circulaire, c’est-à-dire l’investissement dans les solutions durables et plus précisément le verdissement de la croissance. Un engagement qui consiste à réduire, dans une première étape, l’intensité carbone de 45% en 2035 et d’atteindre, ensuite, la neutralité totale en 2050.