Wassila. B
Á la demande de l’Algérie, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies se réunissent en urgence, aujourd’hui à New York, pour discuter sur les suites à prendre concernant la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), qui a pris des mesures conservatoires imposées à l’entité sioniste pour son génocide barbare contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza. Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des hautes instructions du président Tebboune, visant à défendre la cause palestinienne, notamment au sein du Conseil de sécurité où siège l’Algérie en tant que membre non-permanent. La mission de l’Algérie à New York a mené, récemment, d’intenses consultations. Une réunion restreinte a été tenue, vendredi dernier, à la mission algérienne, immédiatement après le verdict de la CIJ, en présence du représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, ainsi que des représentants de la Palestine et de l’Afrique du Sud. Ce brave pays est à l’origine de la plainte, examinée par la CIJ, dans laquelle Pretoria accuse de crimes génocidaires l’entité sioniste au cours de son agression, lancée le 7 octobre 2023, contre Ghaza. Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a participé à une réunion d’urgence du Groupe arabe à New York, consacrée à l’examen des mesures nécessaires à prendre suite à la décision de la CIJ. Les ambassadeurs arabes ont salué les efforts incessants de l’Algérie pour défendre la cause palestinienne, notamment au sein du Conseil de sécurité, faisant part de leur plein soutien à la proposition de l’Algérie qui a convoqué cette réunion d’urgence. Il a aussi été décidé de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité à la lumière des développements issus de La Haye. Le diplomate algérien a eu des consultations avec de nombreux représentants d’Etats, en particulier ceux membres du Conseil de sécurité, afin d’assurer une préparation optimale de cette réunion qui constituera la première action d’une série de mesures futures pour mettre fin aux pratiques de l’occupant sioniste qui se croit, à tort, intouchable et inexpugnable. L’ambassade de l’Etat de Palestine en Algérie a salué les braves instructions du président Tebboune, données à la mission permanente de l’Algérie auprès des Nations unies pour demander la tenue d’une telle réunion, se félicitant du rôle majeur de l’Algérie dans le soutien au droit palestinien, ce qui consacre ses positions immuables et historiques vis-à-vis de la cause palestinienne. Le Conseil de la Ligue arabe a salué lui aussi l’initiative de l’Algérie, en sa qualité de membre arabe au Conseil de sécurité, consistant à appeler à une réunion d’urgence de l’organe onusien, en vue de prendre les mesures adéquates afin d’activer la décision de la CIJ et amener l’entité sioniste à la mettre en œuvre. La CIJ avait ordonné, vendredi dernier, à l’occupant sioniste de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher des actes de génocide contre les Palestiniens et améliorer la situation humanitaire à Ghaza. Immédiatement après, l’Algérie a dit prendre connaissance avec intérêt du prononcé de la CIJ, ce qui témoigne de la justesse de l’initiative du président Tebboune, premier chef d’Etat à appeler à une saisine massive des instances juridictionnelles internationales.
Les membres du Conseil de sécurité ont tenu, hier, des consultations privées sur la situation au Moyen-Orient, dont la question palestinienne. Il est enfin à déplorer que certains gouvernements occidentaux ont décidé de suspendre leurs financements au profit de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Ce dernier a annoncé qu’il ne sera plus en mesure de poursuivre ses opérations à Ghaza et dans la région au-delà de la fin du mois de février prochain, si le financement ne reprend pas. L’agression sioniste sur la bande de Ghaza a fait, depuis le 7 octobre, 26.751 martyrs, dont la majorité sont des femmes et des enfants, et 65.636 blessés, selon un dernier bilan provisoire. En outre, plus de 8.000 martyrs sont sous les décombres et sur les routes, où les forces d’occupation empêchent les ambulances de les atteindre.