Wassila. B

Le 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qu’abritera l’Algérie du 29 février au 2 mars prochain, intervient dans un contexte géopolitique décisif. Ce sommet d’Alger permettra à l’Algérie de renforcer la solidarité entre les pays exportateurs de gaz, ce qui est un enjeu déterminant. Et pour cause, le forum compte parmi ses membres, les cinq principaux producteurs mondiaux de gaz (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et l’Algérie), qui contrôlent 73 % des réserves mondiales et 42 % de la production. Les participants à ce sommet d’Alger axeront leurs travaux pour coordonner leurs efforts sur plusieurs axes, dont les échanges d’information au sujet des prévisions et des programmes d’investissement, les relations avec les pays consommateurs, la mise en œuvre de nouvelles technologies et le développement de la production de gaz naturel liquéfié. L’autre enjeu est la nécessité d’indexation au baril du pétrole, moyen équitable de déterminer le prix du gaz. Les observateurs soulignent que le marché gazier possède une structure radicalement différente de celui du pétrole. L’atout de l’Algérie est qu’elle mise à la fois sur les exportations par gazoduc avec des contrats à long terme, mais aussi sur le gaz naturel liquéfié (GNL) avec des prix beaucoup plus flexibles. Le président Tebboune a souligné la détermination de l’Algérie à réunir toutes les conditions de succès du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz. Ce sommet d’Alger intervient dans un contexte où le gaz naturel est de plus en plus sollicité en tant que source d’énergie cruciale pour le développement socioéconomique, étant l’une des principales sources d’énergie alternatives, propres et respectueuses de l’environnement. L’accueil par l’Algérie de ce 7e Sommet confirme sa position de fournisseur fiable sur les marchés mondiaux de l’énergie. Ce forum est aussi un important espace de coordination et de dialogue autour du rôle du marché gazier, particulièrement en cette conjoncture de perturbations géopolitiques qui affectent l’offre touchant plusieurs pays. L’importance de ce Sommet d’Alger se décline aussi dans la coordination entre les pays exportateurs de gaz pour évaluer le marché en termes d’offre et de demande et connaître la tendance en cours en cette conjoncture économique délicate marquée par des tensions géopolitiques ayant impacté la navigation en Mer rouge et en Méditerranée, et affecté les quantités de gaz transportées vers l’Europe, afin de proposer des solutions alternatives. Ces défis sans précédent sont susceptibles de rabattre les cartes mondiales de l’énergie. Les experts soulignent le rôle central de l’Algérie, en tant que fournisseur de gaz naturel et en tant que partenaire énergétique de plusieurs pays européens. L’Algérie qui abrite le siège de l’Institut de Recherche sur le Gaz (GRI) relevant du GECF, jouit d’un rôle géostratégique d’exportation de gaz vers l’Europe via un gazoduc transsaharien qui est en projet visant relier le Nigeria à l’Europe via l’incontournable Algérie.