Wassila. B

Le gaz qu’il soit fossile ou de l’hydrogène vert ainsi que les énergies renouvelables sous leurs diverses variantes constitueront à l’avenir le moteur de l’économie algérienne. Le programme gouvernemental consacré aux énergies renouvelables table sur l’objectif d’installer une puissance d’origine renouvelable de l’ordre de 22 000 MW à l’horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l’option de l’exportation comme but stratégique. Le plan de développement des énergies renouvelables s’appuie également sur la coopération avec l’Union européenne. L’autre levier de croissance est le gaz naturel. L’Algérie qui accueillera, du 29 février au 2 mars, le 7ème Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), joue un rôle de plus en plus crucial sur le marché mondial du gaz. Les investissements sont plus que nécessaires, ils sont même vitaux. Notre pays demeure un fournisseur stable et fiable d’énergie pour les pays partenaires confortant son statut de leader énergétique méditerranéen. Le gouvernement a lancé de grands projets d’infrastructures de transport des hydrocarbures, tels que la construction de nouveaux terminaux de gaz liquéfié (GNL) ou d’oléoducs et de gazoducs. D’autres projets consistent en la réalisation de nouveaux complexes de liquéfaction, de multiples infrastructures de transport par canalisation et de traitement ainsi que des ports spécialisés. Cette ambitieuse politique d’investissement a abouti à la hausse de la production gazière de l’Algérie, laquelle a dépassé 136 milliards de m3 à fin 2023, alors que l’objectif fixé à l’horizon 2028 est d’atteindre une production de 146,7 milliards de m3, dans la perspective d’assurer la sécurité des approvisionnements et d’augmenter les niveaux d’exportations à près de 100 milliards de m3. Des projets d’envergure ont été également concrétisés dans le domaine de la transformation par la liquéfaction du gaz naturel et la séparation des GPL. Sonatrach s’est hissée parmi les tous premiers acteurs mondiaux du gaz naturel liquéfié (GNL) et des sous-produits tels que l’éthane, le propane butane et la gazoline. L’Algérie dispose de deux gazoducs intercontinentaux en service la reliant à l’Italie et à l’Espagne, et qui assurent l’approvisionnement dans le cadre des relations contractuelles à long terme. Le premier gazoduc, le Trans-Mediterranean Pipeline “Enrico Mattei”, reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, est doté d’une capacité de transport de 33,15 milliards de m3/an, tandis que le “Medgaz”, reliant la ville de Beni Saf à Almeria en Espagne, achemine du gaz via la Méditerranée, depuis son inauguration en avril 2011, avec une capacité de 10 milliards de m3/an. Ces deux infrastructures stratégiques devront être renforcées par d’autres en cours de développement, notamment le nouveau projet de gazoduc devant relier l’Algérie et l’Italie par une liaison directe via la mer afin d’assurer, outre le transport du gaz, de l’électricité, de l’ammoniac et de l’hydrogène.