Wassila. B  

Les prix du pétrole ont poursuivi, hier, leur progression à 85,35 dollars le baril sur le marché international de l’or noir après une révision à la hausse par l’AIE de la demande mondiale au premier trimestre et des attaques de drones ukrainiens sur les installations de raffinage russes.  Les prix du pétrole se relèvent en attendant le rapport mensuel de l’OPEP et les chiffres sur l’inflation aux Etats-Unis, susceptibles d’influencer le dollar, devise préférentielle pour acheter de l’or noir. Cette envolée des prix est de bon augure pour l’Algérie. Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a indiqué que Sonatrach, prévoit d’investir 71 % des 50 milliards de dollars du plan d’investissement prévu durant la période 2024-2028, dans l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures pour la porter à 207 millions de tonnes équivalent pétrole en 2028 contre 190 millions de tonnes en 2023. M. Arkab a également révélé que la production commercialisée d’hydrocarbures en Algérie a, quant à elle, atteint près de 170 millions de tonnes équivalent pétrole en 2023, soit une hausse de plus de 3% par rapport à 2022. Le volume des exportations de pétrole et de gaz a augmenté de 4% durant l’année écoulée. Les recettes des exportations algériennes d’hydrocarbures ont atteint 50 milliards de dollars en 2023, selon des données présentées par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Le volume des exportations d’hydrocarbures a augmenté de 4% durant l’année écoulée pour s’établir à 97 millions de tonnes équivalent pétrole. L’OPEP et ses alliés (OPEP+) ont décidé qu’ils maintiendraient leurs coupes de production pétrolière pour le premier trimestre 2024, avec pour objectif surtout de soutenir les prix. Suite à la 52ème réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’OPEP+ tenue en février dernier à Vienne (Autriche), l’Algérie, à travers son ministre du Pétrole, Mohamed Arkab, a annoncé sa décision de réduire sa production de pétrole de 51 000 barils par jour. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large de l’OPEP+ visant à limiter l’offre pétrolière du groupe de pays producteurs conformément à la politique de production mise en œuvre depuis plusieurs mois. Fondamentalement, l’Algérie rejoint un effort conjoint de plusieurs membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan et Oman, qui se sont engagés à réduire volontairement leur production. Le ministre algérien a précisé que le choix de son pays de limiter volontairement sa production de brut ne durerait que trois mois, à compter de janvier 2024. Ceci, avec une évaluation continue de la dynamique du marché mondial du pétrole, compte tenu des préoccupations signalées en termes de faiblesse de la croissance économique et de fluctuation de la demande. Depuis fin 2022, l’OPEP+ invoque une limitation de son offre afin de stabiliser le marché pétrolier global. En somme, ce sont quelque 5 millions b/j de brut que l’alliance s’abstient de produire pour faire remonter les cours, actuellement autour de 85 dollars le baril.