Wassila. B
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa a affirmé, lors d’une visite effectuée, dimanche dernier, à la ferme pilote Dhaoui Ahmed, dans la commune de Ouamri, wilaya de Médéa, que cette entité agricole «se spécialisera dans la culture des produits oléagineux», indiquant que son secteur «mise sur l’innovation pour assurer la sécurité alimentaire». Le président de la République souhaite faire des fermes pilotes un grand pôle agroalimentaire, dédié aux innovations et à la mutualisation des connaissances. Dans un contexte actuel marqué par le fort soutien du président de la République aux start-ups, de plus en plus de porteurs de projets créent des leviers d’innovation pour les mettre au service du secteur agricole. C’est ce qu’a fait une équipe algérienne qui a remporté, récemment, le second prix de la finale du concours mondial Tech4Good organisé par Huawei. Elle a défendu sa solution d’autonomisation de l’agriculture grâce à l’intelligence artificielle. Alors que l’insécurité alimentaire est un défi à travers la planète, les sept étudiants au cœur de cette innovation technologique ont créé ce moyen efficace pour rentabiliser la production agricole. Cette jeune startup a développé un système informatique qui, associé à d’autres outils, permet de créer une ferme intelligente permettant de surveiller les cultures, identifier les insectes nuisibles, bâtir un système d’irrigation intelligent et surveiller les changements météorologiques. Le système de détection précoce de la maladie de la rouille du blé utilise un modèle d’intelligence artificielle pour la surveillance des champs de céréales à l’aide de drones. Le drone vole autour du champ tous les 4 jours, capturant des images des plantes à l’aide de sa caméra. Ces données sont ensuite transférées à un réseau neuronal profond qui effectue une classification de ces images et une analyse afin d’identifier de possibles infections. Après l’analyse d’un ensemble de données aboutissant à une forte probabilité d’infection, le système alertera l’agriculteur par le biais d’une application mobile et d’un système back-end. L’agriculteur prend alors les actions qui s’imposent pour préserver ses cultures, évitant ainsi des pertes financières. L’intelligence artificielle (IA) améliore la rapidité, la précision et l’efficacité des actions humaines. A partir de ces caractéristiques, la startup a voulu réunir l’IA et les fermes. En Algérie, des systèmes innovants sont de plus en plus utilisés notamment les régions sahariennes au sud qui constituent 26 % de la production agricole nationale. Le gouvernement souhaite augmenter, dans les prochaines années, la contribution de cette partie du pays. De son côté, Sonatrach prévoit la mise en place et le développement d’un pôle agricole d’excellence dans la région de Hassi Messaoud. Ce projet consiste concrètement en l’extension de la ferme-pilote de Gassi Touil exploitée actuellement par l’entreprise Agro-Alimentaire-Activité « 3A SPA », filiale de la Sonatrach fondée en 2012 pour stimuler la production de semences de cultures stratégiques.