Wassila. B
La dernière résolution du conseil de sécurité est historique à plus d’un titre. A l’initiative de l’Algérie, appuyée par les autres membres élus, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Pour la première fois dans l’histoire, les États-Unis n’ont pas opposé leur veto au projet de cette résolution exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties à Ghaza. La première lecture à cette nouvelle attitude des États-Unis est que l’administration Joe Biden a fini par lâcher l’entité sioniste et ce n’est que le début. Joe Biden laisse éclater au grand jour ses désaccords avec les autorités sionistes. Après des mois de soutien absolu à l’agression sioniste dans la bande de Ghaza, les signes d’agacement du président américain vont crescendo à l’adresse des autorités sionistes. Dans la perspective des élections présidentielles aux États-Unis prévues en novembre prochain, dans les primaires démocrates, Joe Biden doit faire face à la colère contre la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre Ghaza. Le président «démocrate» a vu sa cote de popularité s’effondrer auprès de la communauté musulmane en raison du soutien des États-Unis aux sionistes. Joe Biden se heurte à un vote protestataire pour son rôle dans le génocide à Ghaza. L’entité sioniste est furieuse après avoir été lâchée par les États-Unis. «Si la dernière résolution n’était pas contraignante, la réaction israélienne n’aurait pas été celle qu’on a vu hier, avec cette hystérie et cette furie à l’endroit de son allié», a remarqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, lors d’une conférence de presse tenue, avant-hier, au siège du ministère qu’il dirige. «La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza doit être pleinement mise en œuvre», a affirmé, de son côté, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama. «La résolution que nous avons adoptée doit être pleinement mise en œuvre. La Charte des Nations unies est claire, les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes. Elles ne sont pas partiellement contraignantes », a-t-il souligné lors dans allocution prononcée lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la Palestine. « Dans le cas contraire, c’est l’existence même de cet organisme qui est remise en question », a-t-il averti. Ahmed Attaf, a annoncé, l’examen, dès hier, des mécanismes à même de permettre à l’ONU de suivre la mise en œuvre de ce qui a été décidé au Conseil de sécurité, à l’initiative de l’Algérie, qui a dirigé le groupe des dix membres élus (E10), en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, durable et inconditionnel à Ghaza. L’Algérie poursuivra ses efforts dans ce cadre conformément aux priorités définies précisément et clairement par le président Tebboune.