K. Ilyes
Lors d’opérations conjointes entre les services de contrôle de la Direction du Commerce d’Oran, de l’Inspection vétérinaire des services agricoles et les membres du bureau communal de prévention d’Es-Sénia, il a été procédé au cours de descentes au niveau des marchés à la saisie d’une quantité de viande blanche (poulet) impropre à la consommation humaine et estimé à 154 kg.
Cette quantité de viande blanche avariée constitue l’une des plus grandes prises annoncées par les services conjoints de contrôle et ce, dans le cadre de la répression de la fraude et la protection du consommateur. Elle dénote aussi du degré de malhonnêteté de certains commerçants particulièrement les bouchers activant au sein des marchés couverts. Il a été ainsi établi qu’une bonne majorité ne respectait pas les conditions d’hygiène, de transport et de conservation des viandes blanches ce qui constituerait un risque réel pour la santé publique. Cela explique aussi le nombre élevé des cas d’intoxications enregistrés par les services d’urgences de l’EHU 1er novembre 54 d’Oran, au cours de ce ramadan où l’on dénombre plus de 10 cas d’intoxication alimentaire dus à la consommation de viande avariée. Par ailleurs, les équipes de contrôle ont enregistré hier au niveau du marché local d’El Kerma, des violations flagrantes en matière de vente de viande avariée. Il a été ainsi question de 18 kg de saucisses et de 09 kg de viande hachée, impropre à la consommation humaine. Deux jours plus tôt, une quantité de 56 kg de viande de poulet pourrie avait été saisie lors d’une descente et 98 kg de viande rouge saisie lors d’une autre. Il a été fait également état de vente de gâteaux orientaux traditionnels exposés au consommateur sans respect des mesures d’hygiène, à l’instar de celles vendues à même la chaussée, et dont une quantité de 16 kg a été saisie. La question des viandes, préoccupe actuellement l’opinion publique oranaise notamment après la divulgation sur les réseaux sociaux de vidéos montrant la découverte lugubre de carcasses d’ânes et de mulets dans la commune de Hassi Bounif, ou encore la découverte, par la Gendarmerie nationale, d’un atelier d’abattage clandestin de mules, dans la commune d’Ain El Turck.