Meriem B
Après une période de stabilité des prix et d’abondance sur les marchés des fruits, légumes, viandes et poissons depuis le début du mois de Ramadhan, certaines denrées connaissent une fluctuation des prix à Oran, entre la baisse de certains produits et la hausse marquée d’autres.
Les consommateurs d’Oran ont récemment accueilli avec satisfaction la baisse du prix des œufs, passant de 500 à 600 DA la plaquette de 30 unités au début du mois sacré à 400 et 380 DA.
En revanche, des hausses significatives ont été enregistrées pour des produits comme la pomme de terre, la banane et la sardine.Le prix de la pomme de terre a récemment atteint plus de 100 DA le kilogramme dans l’ensemble des marchés, ce qui a été critiqué par de nombreux citoyens car c’est une denrée de base pendant le mois de Ramadhan, où la demande augmente considérablement.
Certains vendeurs d’un marché populaire ont attribué la hausse des prix à la fois à celle des prix sur les marchés de gros des fruits et légumes et aux précipitations récentes enregistrées dans la région. Un autre a déclaré que « la raison réside dans la fin de la campagne de collecte de pommes de terre dans la wilaya d’Oued Souf et que les choses reviendront à la normale après le début de la campagne à Mostaganem ».
Dans le même contexte, la direction locale de l’agriculture a révélé avoir injecté 200 tonnes de pommes de terre stockées pour faire baisser les prix, suivies d’autres injections graduelles sur les marchés. Le marché de gros des fruits et légumes d’Oran a receptionné au cours des derniers jours, une quantité de 259 tonnes de pommes de terre en provenance de plusieurs wilayas, notamment d’El Meniaa et d’El Oued, vendues entre 60 et 80 DA le kilogramme, avec une marge bénéficiaire pour les détaillants allant de 20 à 30 DA.
La plupart des prix des légumes, tels que les tomates, les poivrons, les carottes et les aubergines, ont connu de légères augmentations, tandis que certains fruits ont également augmenté, avec des prix atteignant jusqu’à 450 DA le kilogramme pour les bananes et 380 DA pour les fraises.
De nombreux citoyens ont exprimé leur mécontentement devant cette situation demandant à la direction du commerce, de la régulation des exportations et aux autorités locales d’intervenir rapidement pour rétablir la situation et appliquer les mesures efficaces annoncées précédemment pour stabiliser les prix et contrer la spéculation, la fraude et les mauvaises pratiques commerciales qui étaient monnaie courante les années précédentes. Les prix du poisson ont également augmenté, avec le prix du sardine passant de 1.200 DA au début du Ramadan à 1.900 DA, ce qui a surpris les consommateurs.
Certains vendeurs ont attribué cette situation à « l’augmentation des prix au niveau des marchés aux poissons et des ports », soulignant que « la plupart des sardines sont achetées en gros depuis les ports de Béni Saf et de Ghazaouet, où la caisse de 15 kg coûte au moins 20.000 DA, ce qui se répercute sur le prix de détail ». En revanche, certains produits ont connu une baisse notable des prix, comme les œufs proposés désormais entre 420 et 380 DA pour un plateau de 30 unités, alors qu’ils frolaient ou dépassaient les 600 DA le plateau au début du mois sacré. La viande blanche, en particulier le poulet, est également vendue à des prix raisonnables, avec 480 DA le kilo contre 600 DA au cours des deux premières semaines du Ramadhan. Les marchands de volailles attribuent la baisse des prix à l’abondance de l’offre et à l’aide de l’État aux aviculteurs et éleveurs.