Linda Otsmane

 Qualifiée de courageuse, la décision prise hier par le directeur des affaires religieuses de la wilaya d’Oran, Lakhdar Trari, était un vrai soulagement pour la plupart des pratiquants venus en masse pour protester devant le siège de la direction en question contre le comportement malveillant d’une enseignante du Coran exerçant d’une façon informelle au niveau de la mosquée « El Badr » sise à la cité Emir Abdelkader à Arzew. En effet, hier, tôt le matin, des centaines de contestataires, dont la plupart sont des femmes apprenantes du Saint Coran au niveau de cette institution religieuse ont pris d’assaut la direction en question pour revendiquer leur droit à exécuter convenablement les pratiques rituelles notamment durant ce mois sacré du Ramadhan, loin des agissements malsains de l’enseignante en question. Sachant que cette dernière  ne cesse de créer la zizanie au sein de la mosquée, depuis le début du mois sacré, avec des altercations et agressions verbales à l’encontre des fidèles lors de la prière des «Tarawih», surtout, allant jusqu’à interdire aux femmes d’accéder à la mosquée et accomplir leur prière comme il se doit. Selon les signataires d’une pétition, dont notre journal détient une copie, le problème se pose depuis trois ans au su et au vu de l’imam de la mosquée qui n’a daigné déployer le moindre effort pour calmer les esprits et mettre fin au bras de fer imposé par cette enseignante. Ainsi, la situation a pris une autre tournure après les maintes plaintes déposées à l’encontre d’un groupe de bénévoles voulant procéder au renouvellement de l’agrément  de  l’association religieuse pour mieux accompagner les apprenants/tes notamment les enfants dans l’élaboration des activités liées à ce créneau dont l’organisation des compétitions inter-écoles coraniques et les concours de récitation et d’apprentissage du Saint Coran et ce dans le cadre de la promotion du travail de proximité, lit-on sur la requête adressée à ceux qui droit, dont le médiateur de la République et la wilaya. Outrés par les moult interpellations faites par les services sécuritaires pour des motifs non fondées, certains d’entre eux ont dû s’orienter vers d’autres cités pour faire la prière.

Un problème en voie de régularisation

« Cette mosquée sera bientôt désertée de ses fidèles si aucune mesure répressive ne soit prise pour remédier à cette problématique », dira M. Noredinne. A, ex-président de l’association dissoute. Saisi, le Directeur des affaires religieuses a ordonné de charger une commission d’enquête afin d’établir un rapport détaillé sur les faits. « L’imam de la mosquée El Badr sera officiellement saisi par nos soins afin de désigner une nouvelle enseignante via une lettre de recommandation partant des critères en vigueur par le ministère de la tutelle. Il est également question d’impliquer les membres actifs dans le travail bénévole pour désigner une nouvelle enseignante du Coran qui doit être acceptée à l’unanimité », dira le même responsable. Cependant, il a également rappelé que la mosquée est une institution à vocation religieuse dont le règlement intérieur tient en compte des critères bien définis dont le niveau académique.