Wassila. B
La coopération entre l’Algérie et la Chine connaît une nouvelle dynamique et une dimension inédite. Signe de cette fortification de la coopération stratégique, la visite que vient d’effectuer en Algérie une délégation du gouvernement de la province de Shaanxi illustre une volonté de renforcement de la coopération et de partenariat entre les deux pays.
La visite effectuée, en juillet dernier en Chine, par le président Tebboune, et sa rencontre avec le président chinois, M. Xi Jinping a permis de donner un grand coup d’accélérateur au partenariat algéro-chinois.
Les deux pays qui sont liés par un partenariat stratégique global, veulent approfondir leur coopération dans le cadre de la vision d’une Nouvelle Algérie et de l’initiative de la Ceinture et la Route. Plusieurs nouveaux secteurs viennent d’être identifiés pour nouer des accords de partenariats allant de la construction automobile à l’aérospatiale en passant par l’agriculture, la culture ou encore le tourisme.
Les deux pays sont déjà liés par des partenariats multiformes.
Une société algéro-chinoise d’engrais ACFC a été récemment créée pour exploiter un gigantesque gisement de phosphate implanté à Tébessa. La Chine pourrait cofinancer ce mégaprojet d’exploitation de la mine de phosphate qui nécessite un montant record d’investissement de 7 milliards de dollars. Le projet vise à créer 6.000 emplois directs. Sonatrach et le Groupement chinois CNTIC/LPEC ont aussi signé un contrat portant sur la réalisation à Arzew d’un complexe pétrochimique de production d’un additif pour la fabrication de l’essence sans plomb, d’un investissement équivalent à environ 500 millions de dollars. Ce projet entrera en production dans une année.
C’est dans le secteur du gaz que le développement des liens entre les deux pays s’est amplifié à la faveur de l’implantation du groupe pétrolier et chimique Sinopec à Zarzaïtine (In Amenas), au sud algérien.
L’Algérie a accordé une cinquantaine de contrats à des compagnies chinoises dans le secteur du BTP pour une valeur globale s’élevant à environ 20 milliards de dollars. Alger et Pékin font partie du Forum pour la coopération entre la Chine et l’Afrique (FOCAC).
Les deux pays ont cosigné récemment le deuxième plan quinquennal de coopération stratégique globale pour la période 2022-2026. Ce plan fait suite à l’accord de partenariat stratégique global signé en 2014.
Quatre ans plus tard, Alger adhère à l’initiative de la nouvelle route de la soie ou la ceinture et la route.
Ce projet titanesque est un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine, l’Europe et l’Afrique via la Russie. Ce projet revêt une vocation commerciale, mais il a aussi une dimension géopolitique pour la Chine qui est en passe de devenir la première puissance économique mondiale dans les toutes prochaines années.