Wassila. B

L’Algérie veut gagner la bataille contre l’inflation essentiellement importée qui se manifeste notamment par une hausse des prix. Lors de la récente rencontre avec les médias, le président Tebboune a affirmé que parmi ses objectifs en matière de politique économique figure la réévaluation du dinar algérien. «Le taux d’inflation en Algérie oscille actuellement entre 7 et 8%, a-t-il fait savoir, estimant que son but est de le ramener à « 4% au maximum » afin, a-t-il expliqué, de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Après avoir stoppé la spirale de la baisse de la valeur du dinar algérien face aux principales devises étrangères, le gouvernement veut redonner de la vigueur à la monnaie nationale. Pour faire face à cette inflation qui ne touche pas uniquement l’Algérie mais tous les pays du monde, des mesures de politiques monétaires ont été prises par le gouvernement algérien combinées à des mesures de politiques fiscales et structurelles pour faire efficacement face à l’inflation et réguler les hausses des prix. Pour être efficientes, celles-ci s’ajoutent à des mesures de politiques audacieuses telles qu’une coordination efficace des actions budgétaires et monétaires afin d’optimiser les résultats d’une intervention politique ciblée, un renforcement de la résilience par la stimulation de l’outil de production, des réformes structurelles pour renforcer la gouvernance et stimuler les performances de l’administration fiscale. A cela s’ajoute un soutien renforcé aux populations les plus vulnérables, une gestion des réserves de change pour réduire la volatilité des taux de change et renforcer la compétitivité des exportations hors-hydrocarbures, ainsi qu’un resserrement opportun de la politique monétaire. L’inflation élevée à travers le monde reflète des facteurs principalement alimentés par des facteurs tels que la hausse des prix des denrées alimentaires, et aggravée par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées à des tensions géopolitiques. Pour contrer l’impact de l’inflation sur les couches sociales vulnérables, le gouvernement a augmenté les transferts sociaux. L’amélioration du pouvoir d’achat est une des priorités que s’est donné le chef de l’Etat et ce, à travers trois axes : la lutte contre l’inflation, les mesures sociales comme les augmentations des salaires (qui devraient atteindre 100% en 2026-2027) et le renforcement de la valeur du dinar algérien. Entre fin 2018 et début 2019, plus de 6.500 milliards de dinars (plus de 50 milliards de dollars au taux de change de l’époque) avaient été émis pour faire face aux charges de fonctionnement de l’État et aux dépenses sociales. Le dinar algérien avait ainsi baissé dans des « circonstances illogiques marquées par l’injection de fonds via la planche à billets, dont nous subissons aujourd’hui les répercussions », a accusé le président Tebboune. Le relèvement de la valeur dinar algérien se fera grâce à des mesures économiques, y compris les mécanismes de la Banque d’Algérie, assure le chef de l’État. La relance de l’économie est en effet la seule véritable solution pour avoir une monnaie forte.