Wassila. B
Conformément aux directives du président Tebboune, la mission diplomatique de l’Algérie auprès de l’ONU intensifie ses efforts pour prendre des initiatives en présentant des projets de résolution sur la question palestinienne. Depuis le 1er janvier, le Conseil de sécurité de l’organisation onusienne a tenu pas moins de 8 réunions, à la seule demande de l’Algérie, consacrées à discuter de l’évolution de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza sous ses différents aspects et répercussions. La mission de l’Algérie auprès des Nations unies vient de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU recommandant à l’Assemblée générale l’admission de l’Etat de Palestine comme membre à part entière de l’ONU. La Palestine avait demandé dans une lettre datée du 2 avril que sa précédente demande d’adhésion – formulée le 23 septembre 2011 – soit réexaminée. La Palestine est actuellement un État observateur non membre de l’ONU. Ce statut d’observateur permet à la Palestine de participer à toutes les procédures de l’Organisation, à l’exception du vote sur les projets de résolution et de décisions dans ses principaux organes et institutions, du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale et ses six commissions principales. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a insisté, jeudi dernier, à New York, sur la nécessité d’octroyer la qualité de membre à part entière à la Palestine afin de sauver la solution à deux États et préserver la paix, la stabilité et la sécurité dans tout le Moyen-Orient. L’Algérie a eu l’honneur d’abriter la proclamation de l’Etat palestinien, le 15 novembre 1988, et d’avoir été le premier pays à le reconnaître officiellement. Il s’agit de la consécration de la solution à deux États, de la préservation des fondements de l’État palestinien indépendant et souverain sur les frontières de 1967 avec El-Qods comme capitale et la pose des premiers jalons de la relance du processus de paix sur des bases saines et solides garantissant la mobilisation des efforts pour la prise en charge des exigences de la cause palestinienne, en vue de rétablir la paix, la sécurité et la stabilité dans tout le Moyen-Orient. L’Algérie se concentre sur l’incontournable création d’un État palestinien indépendant et souverain sur la base des frontières de 1967, avec Al-Quds Al-Sharif comme capitale. Notre pays défend farouchement le fait que l’État de Palestine devient membre à part entière des Nations Unies et n’accepte pas la fragmentation dans la gestion de l’agression israélienne sur la bande de Ghaza et impose le respect de l’indépendance de la décision et de la volonté palestinienne dans la détermination de l’avenir de l’État palestinien. L’Algérie a toujours souligné sa ferme conviction que ce que l’on appelle aujourd’hui le projet de « gouvernance transitionnelle de Ghaza » ne réussira que s’il est inclus dans un cadre plus large, à savoir celui de la création d’un État palestinien.