Wassila. B

En quelques années, le Sahara algérien a subi une véritable métamorphose en se transformant en un pôle économique d’excellence. Des projets pharaoniques ont été lancés dans la filière laitière, maraîchère et céréalière, mais aussi dans le secteur des mines à l’image de Gara Djebilet. Suite aux instructions éclairées du président Tebboune, la céréaliculture est en train de réaliser une éclatante réussite. Que ce soit à Adrar ou à Timimoun, une récolte exceptionnelle de céréales est attendue cette année. Ce résultat est le fruit d’énormes investissements consentis par l’État algérien pour développer la céréaliculture. L’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) a lancé un troisième appel à projets d’investissement dans l’agriculture saharienne sur laquelle mise l’Algérie pour assurer sa sécurité alimentaire. L’objectif est d’arriver à terme à la mise en valeur d’un million d’hectares au Sud permettant le développement des cultures stratégiques dont les céréales. Le Président Tebboune a fait du développement des filières stratégiques son cheval de bataille, à leur tête la céréaliculture. L’Algérie encourage l’investissement privé dans l’agriculture saharienne. Les groupes publics sont également encouragés à participer à investir dans la céréaliculture. C’est le cas de l’entreprise publique Global Agrifood qui cultive le blé du désert algérien. Après le géant public du BTP Cosider et la compagnie pétrolière Sonatrach, c’est au tour du holding public Madar de se positionner dans le domaine agricole. Sa filiale Global AgriFood (GAF) exploite depuis peu une concession agricole de 2.000 hectares à Gassi Touil à proximité des puits de pétrole de Hassi Messaoud. A Ouargla, les champs céréaliers s’étendent à perte de vue. L’Algérie, qui fait de son indépendance alimentaire une priorité, veut bâtir un véritable empire laitier. Un projet de ferme laitière géante est en cours de réalisation dans la wilaya d’Adrar. Le projet algéro-Qatari intitulé « Baladna » se dessine. La société agroalimentaire qatarie a paraphé un accord avec le gouvernement algérien pour établir une ferme produisant du lait en poudre. Le projet prévoit de réaliser une ferme s’étendant sur 100 000 hectares et produisant 200 000 tonnes de lait en poudre par an. Le lait et les produits dérivés constituent le deuxième poste de dépense alimentaire après les céréales. Le pays importe la quasi-totalité de sa consommation annuelle de lait en poudre qui tourne autour de 400. 000 tonnes. Après l’exportation de la tomate industrielle, l’Algérie met se tourne désormais vers l’exportation de la tomate cerise vers l’Europe. Dans une serre géante au milieu du Sahara, le groupe Souakri s’apprête à lancer un méga projet visant la conquête du marché européen de la tomate cerise. Le projet est à la hauteur des ambitions de l’Algérie de transformer le Sahara en un immense potager pour assurer sa sécurité alimentaire et exporter des tomates, des poivrons et d’autres produits agricoles vers le monde entier. C’est le plus grand maraicher d’Afrique et l’un des plus grands au monde.