Wassila. B

L’Algérie récoltera dans les prochaines années les fruits de l’innovation dans le domaine technologique et économique. C’est ce qu’a affirmé en substance le président Tebboune précisant que l’année 2027 serait une année charnière pour l’Algérie, après le parachèvement du processus de numérisation et du développement de l’économie nationale.
Cette déclaration a été faite devant les étudiants au Pôle scientifique et technologique “Abdelhafid Ihaddadène” de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, à l’occasion de la Journée nationale de l’Étudiant commémorant le 68e anniversaire de la grève historique du 19 mai 1956. Mettant l’accent sur l’importance de hisser l’Algérie au rang des pays développés dans le domaine des sciences et des technologies, le chef de l’État a formulé le vœu de voir les Écoles nationales supérieures hors pair en Afrique et dans le monde arabe, constituer un nouveau départ.
Se félicitant de « la ferveur des jeunes algériens dans la protection du pays contre les attaques cybernétiques », le président Tebboune a assuré que « l’Algérie connaîtra, grâce à l’Intelligence artificielle et à la conscience de ses jeunes, un départ avec un nouveau souffle, à même de hisser la Patrie aux plus hauts niveaux ».
Les hubs d’innovation sont en plein essor en Algérie. Le président Tebboune qui ne cesse de réaffirmer que «l’innovation est une priorité nationale», a instruit le gouvernement de d’affiner la stratégie liée à l’économie de la connaissance afin de créer des emplois. De plus en plus d’entrepreneurs issus des quatre coins du pays proposent des solutions innovantes. C’est le cas de Leancubator qui est un hub d’innovation et un incubateur algérien spécialisé qui soutient les projets durables et innovants dans divers secteurs tels que l’économie bleue, l’économie verte, la foodtech et la fintech.
L’incubateur organise notamment des programmes de croissance et des challenges pour start-up. Il offre aux start-ups un accompagnement privé en fonction des besoins de leur projet innovant à travers des séances de coaching, un accès à un large panel d’investisseurs et à des ressources logistiques telles que des locaux, des salles de réunion et du matériel informatique. L’université est aussi appelée à jouer un rôle clé afin de stimuler l’esprit d’entreprise: c’est l’une des compétences de base que les étudiants sont censés apprendre, selon la nouvelle stratégie du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Une culture entrepreneuriale s’est développée ces quatre dernières années dans les universités et les grandes écoles. Un savoir-être entrepreunarial encouragé par les responsables politiques et économiques, à l’heure des “startup nation”.
Une culture qui séduit une génération d’étudiants, biberonnée au mythe du self-made-man du numérique, façon Mark Zuckerberg. Une “entreprenarialisation” de l’éducation supérieure qui interroge aussi l’ADN “académique” de l’université et ses liens avec le monde professionnel. Intégrer les universités dans le développement local et national est l’une des priorités de la réforme du secteur de l’enseignement supérieur.