R.L

Le Directeur Général de l’Établissement Hospitalier Universitaire 1er novembre 54 d’Oran, M. Rabah Barr, a supervisé, hier, l’ouverture de la journée de formation postdoctorale dans sa 8ème édition, placée sous le thème « Infections associées aux soins en réanimation ». Au cours de deux journées consécutive.
Cette manifestation qui enregistre la participation d’une multitude de spécialistes venus des quatre coins du pays, entre médecins et spécialistes en réanimation médicale et chirurgicale et la réanimation pédiatrique, des spécialistes en microbiologie, des maladies infectieuses ainsi que des paramédicaux, s’inscrit, selon ses initiateurs, dans le contexte de la sensibilisation à la gravité des infections causées par les bactéries dans les hôpitaux ainsi que le partage d’expériences scientifiques sur le diagnostic précoce et l’utilisation des antibiotiques ainsi que les méthodes de lutte contre les infections. Le professeur Khamlich Belarabi, chef du service de réanimation médical de l’EHU d’ Oran, a affirmé que les infections contractées dans les hôpitaux constituent le plus grand défi auquel sont confrontés les personnels médicaux dans tous les hôpitaux du monde. Selon le spécialiste, les maladies microbiennes qui se propagent au sein des services hospitaliers sont particulièrement plus graves quand il s’agit du service de réanimation, en raison de la faiblesse du système immunitaire des patients qui y sont admis, notamment pour la spécificité des équipements médicaux utilisés au cours des interventions médicales ainsi que des divers protocoles médicaux, qui sont considérés comme des moyens invasifs puisque des lésions de l’organisme pour des prélèvements sanguins et autres méthodes d’exploration médicale. Par conséquent, la sensibilisation et la formation continue des médecins sur ce sujet contribuent grandement à la réduction de sa propagation.
Au cours de cette journée, trois axes de base ont été abordés, qui sont importants dans l’élimination et la prévention des infections hospitalières, et comprennent, d’abord, le diagnostic précoce des infections, qui est l’une des étapes les plus importantes pour permettre leur traitement facile et efficace. Le deuxième axe a trait au traitement et l’accent a surtout été mis sur la bonne utilisation des antibiotiques et la sélection des plus appropriés grâce à des tests solides. Le troisième axe est la prévention, qui est la base pour éviter toute propagation d’une infection. Parmi les moyens, l’on cite l’hygiène stricte, y compris le soin de l’hygiène des mains, la désinfection du matériel médical et le nettoyage des surfaces. A ce titre, le professeur Khemlich Balarabi a indiqué que selon des études menées au sein du service de réanimation médicale de l’EHUO, le taux d’infection a été réduit de 25% à 18% , grâce à l’application stricte de ces mesures. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la sensibilisation à l’importance du contrôle des infections et de l’amélioration de la qualité des soins de santé fournis aux patients, a-t-il souligné. La première session a été consacrée au diagnostic des infections à travers lequel des conférences scientifiques ont été présentées sur les critères de diagnostic des infections hospitalières.
Les maladies liées aux soins de santé, impact de la qualité de l’échantillon sur le diagnostic des infections hospitalières, lecture interprétative des antibiotiques. La troisième session a traité de la sélection des antibiotiques en réanimation médicale en 2024, qui comprenait plusieurs interventions : une intitulée « comment gérer les antibiotiques en réanimation médicale, comment administrer des antibiotiques à l’hôpital (ce qui est nécessaire/stock), résistance aux antibiotiques ».