Wassila. B

Une nouvelle ère est en train de s’ouvrir entre l’Algérie et le Sénégal. L’Algérie a à cœur d’être aux côtés du Sénégal à un moment où il entame l’écriture d’une nouvelle page de son histoire multiséculaire. En déplacement à Dakar, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Etranger M. Ahmed Attaf a précisé que le président Tebboune est personnellement attentif à la qualité des relations algéro-sénégalaises, tout comme il est particulièrement soucieux de leur contenu et de leur substance. Le chef de la diplomatie algérienne a eu l’honneur d’être reçu en audience par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, auquel il a remis une lettre de son frère le chef de l’État algérien. Le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a de son côté chargé M. Attaf à transmettre sa haute considération au Président Tebboune, exprimant son souhait de le rencontrer et de travailler avec lui pour concrétiser leur volonté commune pour le développement des relations bilatérales. Les deux pays sont côte à côte face aux nombreux défis. Le Sénégal vient de vivre un formidable moment démocratique, pour la troisième fois dans l’histoire de ce pays. Ce pays qui vient de connaître une nouvelle séquence républicaine confirme ainsi son profond attachement au processus démocratique. Le Sénégal est l’un des pays résolument démocratiques d’Afrique. L’Union africaine a salué ce qu’elle reconnaît être comme «une maturité démocratique du peuple sénégalais». Le nouveau président Bassirou Diomay Faye se présente comme un «panafricaniste» qui veut rétablir une «souveraineté» nationale. Le Sénégal demeurera un État ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui aspire à une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement bénéfique. Les efforts de l’Algérie visant à renforcer l’intégration économique du continent africain ont été concluants. Les propositions émises par l’Algérie ont été adoptées lors de la 4e session ordinaire du Comité technique spécialisé de l’Union Africaine (UA) pour le commerce, le tourisme, l’industrie et les ressources minérales, qui s’est tenue récemment en Guinée équatoriale. Le rôle central de l’Algérie dans le processus d’intégration économique continentale a été maintes fois souligné. Les observateurs mettent en exergue le rôle central de l’Algérie en tant que pôle de rayonnement continental qui joue un rôle crucial dans l’édification du continent africain. Il s’agit aussi du soutien aux grands projets continentaux, dont l’Algérie est l’un des principaux piliers en tant que porte de l’Afrique pour les flux d’investissements internationaux, à l’image de la route transsaharienne et du gazoduc transsaharien Algérie-Nigéria, ainsi que la route reliant l’Algérie et la Mauritanie. Le défi est à présent d’augmenter le taux d’intégration économique, de permettre à l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) de devenir un catalyseur de la complémentarité régionale à même d’ériger le continent en centre international de commerce et d’investissement pour consacrer la prospérité commune.