Wassila. B

Les arbitrages budgétaires en vue de l’élaboration de l’avant-projet de loi de finances pour 2025 sont en cours avec différents départements ministériels. Les lignes directrices s’articulent autour de l’objectif de la poursuite des réformes du système des finances publiques déjà engagées pour garantir une gestion efficace et transparente, et ce, à travers la modernisation de l’administration publique et la refonte progressive de ses modes de gestion. Les axes directeurs se focalisent sur la poursuite du soutien du pouvoir d’achat des citoyens, la création d’emploi et le développement de l’économie nationale. Ainsi mises en relief, les termes de la préparation de l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice prochain intègrent des impératifs clairement édictés de discipline et de prudence budgétaire, d’efficacité et de maîtrise des dépenses publiques sur la base de budgets-programmes adossés à des objectifs clairs, ainsi que des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale pour optimiser les recettes de l’Etat. Les ordonnateurs publics savent qu’il est nécessaire de formuler des propositions de crédits et des effectifs, dans un cadre à moyen terme 2025-2027, par programme, sous-programme et titre de dépense. Le niveau global des dépenses est fixé à 17.337,85 milliards de dinars pour 2025 et à 16.969,11 milliards de dinars pour 2026. Pour l’exercice à venir, la note d’orientation du ministère des finances précise que les responsables des portefeuilles de programmes doivent tenir compte, dans la formulation de leurs propositions de budgets, «du plafond des dépenses en autorisation d’engagements et en crédits de paiements» tels que fixés préalablement pour chaque département ou portefeuille de programme et tout écart, est-il souligné, «devra être explicitement justifié». De même, il est exigé de privilégier l’allocation des ressources disponibles «sur la base d’une programmation pluriannuelle éclairée des actions économiques et sociales de l’Etat, en adoptant leur hiérarchisation selon leur caractère prioritaire». Pour l’exercice 2025, la gestion des dépenses de fonctionnement devra obéir, à l’instar des exercices précédents, aux mesures de rationalisation et de maîtrise de la dépense en privilégiant une démarche réaliste et optimale dans le cadre d’une discipline rigoureuse tout en préservant l’efficacité et la qualité du service public. Dans l’ensemble, les mesures de rationalisation et d’amélioration de la qualité et de l’efficacité de la dépense publique seront confortées par la poursuite de la réforme budgétaire et la modernisation des systèmes d’information, de préparation et de suivi de l’exécution du budget avec une accélération de la transformation numérique et la modernisation du système national d’information statistique. A cet égard, il est fait état, pour la préparation du projet de budget de l’Etat pour 2025, de la mise en place d’une nouvelle plateforme numérique pour recueillir les données budgétaires relatives aux demandes pour chaque portefeuille de programme ou de dotation spécifique.