Wassila. B
Le 5 juillet 1962 est une date majeure de l’histoire contemporaine nationale. Une grande date qui marque la victoire du peuple algérien et la fin de la guerre de libération nationale. La longue lutte contre le colonialisme a abouti en 1962 à un projet national et républicain pour une Algérie souveraine. « Le 62e anniversaire de notre indépendance nationale que nous célébrons ces jours-ci marque le couronnement de toutes les étapes mémorables ayant pour prémices la Révolution de novembre 1954 ». C’est là le cœur du message du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, adressé à la Nation à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de la Fête de l’indépendance. Les dates symbole du combat national racontent l’histoire héroïque d’une génération qui a défié une puissance coloniale pour libérer la nation. Le 5 juillet est l’école d’une citoyenneté multiple. L’histoire du combat libérateur est omniprésente dans l’imaginaire collectif national. La guerre pour l’indépendance est un grand tournant de l’histoire, un tournant fondamental. Le long combat pour l’indépendance n’a pas commencé en novembre 1954, mais dès l’invasion de l’Algérie en 1830. Le long et dur combat a duré 132 ans de massacres arbitraires. L’armée coloniale a débordé en barbarie, de spoliations générant des famines, des misères et d’innombrables crimes contre l’humanité. Durant la longue nuit coloniale, seul un enfant algérien sur dix était scolarisé. La colonisation est aussi les massacres de Sétif, Guelma et Kherata en 1945, puis au nord constantinois en 1955 et surtout les inhumaines enfumades commises par l’armée française en 1844 et 1845. Des tribus entières, dont des femmes et des enfants réfugiés dans des grottes près de Mostaganem, ont été asphyxiées par les fumées des feux allumés par ceux qui prétendent «venir apporter la civilisation». Face à ces crimes contre l’humanité, une génération de jeunes militants nationalistes a alors pris ses responsabilités historiques et patriotiques. Une réunion du groupe des six chefs historiques à Alger, a constitué le tournant décisif qui a préparé le terrain au déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre 1954. Les défunts Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Mustapha Benboulaid, Krim Belkacem, Didouche Mourad et Rabah Bitat, se sont réunis dans la clandestinité le 23 octobre 1954, pour esquisser les contours du déclenchement de la guerre de libération. Une guerre qui a cimenté les principes de la lutte du peuple algérien au cours de l’histoire et a fait de son unité un impératif pour atteindre l’objectif suprême qu’est l’affranchissement du joug colonial et le recouvrement de la souveraineté nationale. Les algériens ont alors payé le prix fort. Des villages entiers ont été décimés dans les Aurès, en Kabylie, en Oranie, dans le constantinois et dans le sud du pays, par les bombardements de l’aviation coloniale qui a commis les pires crimes contre l’humanité. Soixante-deux ans après le déclenchement de la lutte armée pour le recouvrement de l’indépendance, le tournant de novembre 1954, continue de servir de référent historique aux algériennes et aux algériens.