Djamila.M
En attendant la réalisation du nouveau projet de la station de dessalement de Cap Blanc (300 000 m3/j) dont la mise en service est prévue avant la fin de cette année 2024, les autorités de la wilaya d’Oran, s’attèlent d’ores et déjà à réaliser, en parallèle, plusieurs projets urgents, en guise d’alternative, afin de remédier à la pénurie d’eau qui sévit au niveaux du territoire de la wilaya. Eu égard à l’importance des besoins en eau, les pouvoirs locaux ont procédé à une série de mesures consistant à réexploiter les ressources locales par le captage (puits, forages et drainage des sources aquifères). Le Directeur Général de la Société de l’Eau et de l’Assainissement d’Oran (SEOR), M. Ousama Helaïli, a déclaré lors d’une conférence de presse, que la wilaya d’Oran, a alloué une enveloppe financière estimée à 150 millions de DZD pour réactiver toutes les ressources en eau disponibles, afin que la wilaya exploite au maximum tous les points de production d’eau.
Réalisation de 3 nouveaux forages dans la commune de Tafraoui
Selon le DG de la SEOR, la commune de Tafraoui, a bénéficié d’une couverture financière estimée à 1 milliard de centimes, au titre du Programme national d’urgence pour la réalisation de trois nouveaux forages. «Le processus d’étude du projet a déjà été lancé et les régions qui vont en bénéficier identifiées, les travaux démarreront dans quelques jours. » A indiqué M.Helaïli, et d’ajouter « que les travaux du projet de transfert des eaux dessalées de la station d’El Mactaa à la commune de Tafraoui, pour soutenir cette dernière ainsi que la région de Sidi Ghanem, avaient été lancés pour être reçus dans les prochains jours. En parallèle, poursuit le DG, huit 8 puits et un nombre de forages ont été réactivés, dont certains fournissent déjà 15 à 20 litres par seconde, le reste des forages entrera en service dans les prochains jours, dont 3 seront livrés dans un mois. »
Sept (07) forages réexploités
Le Directeur général a révélé que plus de 7 puits forés avaient été reçus dans diverses régions de la wilaya, à l’instar des communes de Tafraoui, Bousfer, Ain El Turck, Oued Tlilat, et Messerghine. « Ces puits sont entrés en service et fournissent de l’eau en quantité pour approvisionner ces zones en eau pendant tout l’été. » A-t-il tenu à rassurer. Concernant la région ouest d’Oran, M.Helaïli, a encore affirmé que les communes d’Ain El Turck, Bousfer et El Ançor avait bénéficié de 4 puits, entrés en service depuis pu de temps, ils approvisionnent actuellement les habitants de ces zones en cette ressource vitale, particulièrement quand on sait, que ces zones hautement touristiques sont à forte densité démographique et tend à augmenter en période estivale. La région de Tafraoui, n’a pas été en reste, puisque qu’elle a bénéficié d’un nouveau apport en eau grâce au forage d’un puits, avant l’Aïd El Adha, fournissant à la municipalité de Tafraoui des quantités supplémentaires qui ont permis des améliorations sensibles. « Deux stations à bloc unique ont également été redémarrées à Bousfer, précise le DG de la SEOR, elles sont entrées en service, récemment, et alimentent la commune d’Ain El Turck, avec environ 1000 mètres cubes par jour. Pour ce qui du projet Mourdjadjou, ajout encore le DG, il a déjà été réceptionné et alimente actuellement les localités enclavées de la zone supérieure de Mers El Kébir à l’instar de (dada youb).»
Oran produit actuellement 530 000 mètres cubes d’eau
Selon notre interlocuteur, actuellement la production d’eau à Oran est estimé à plus de 530 000 mètres cubes par jour, sachant aussi qu’en période d’été le volume d’eau nécessaire est de 650 000 mètres cubes. Ce qui démontre que la wilaya d’Oran souffre encore du stress hydrique, lequel, n’a pas cessé de s’aggraver au fil du temps avec la baisse du niveau des barrages, rendant inévitable la dépendance au dessalement d’eau de mer. Aux dires du responsable de la SEOR, ces nouvelles ressources dont a bénéficié la wilaya d’Oran, augmenteront le niveau d’approvisionnement en eau, faisant passer, la seule commune d’Ain El Turck de 2000 à 2500 mètres cubes par jour, auxquels il faudrait ajouter environ 1000 à 15000 mètres cubes, une fois les forages terminés. Idem, pour la région du plateau de Mourdjdjou qui, selon le DG, sera alimentée à raison de 2000 à 3000 mètres cubes par jour.
Quant à la région de Tafraoui, le captage par forage a été très bénéfique à la région, avec un apport d’environ 900 à 1000 mètres cubes par jour.