Wassila. B

L’Algérie et le Niger viennent de réitérer leur engagement commun afin d’unir leurs efforts pour la concrétisation du mégaprojet du gazoduc transsaharien. Ce projet pharaonique reliant le Nigéria, le Niger et l’Algérie est d’une grande importance géopolitique. C’est ce qui a été souligné lors d’une rencontre ayant regroupé le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké. L’Algérie a investi massivement dans la construction d’un gazoduc transsaharien qui permettra de transporter le gaz naturel vers l’Europe. Ce gazoduc permettra de renforcer la position de l’Algérie en tant que pôle énergétique et plateforme de la sécurité énergétique. L’Algérie assume ce rôle de par sa position géographique privilégiée et ses solides relations historiques avec les pays africains d’une part, et avec les autres pays et organisations régionales et internationales d’autre part, outre ses importantes capacités économiques, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’infrastructure et de la logistique. Il s’agit aussi du soutien aux grands projets continentaux, dont l’Algérie est l’un des principaux piliers en tant que porte de l’Afrique pour les flux d’investissements internationaux, à l’image de la route transsaharienne et du gazoduc transsaharien Algérie-Nigéria, ainsi que la route reliant l’Algérie et la Mauritanie. L’Algérie qui abrite le siège de l’Institut de Recherche sur le Gaz (GRI) relevant du GECF, jouit d’une position géostratégique lui permettant d’exporter le gaz vers l’Europe via le projet de gazoduc transsaharien qui relie le Nigeria à l’Algérie. Les pays africains veulent œuvrer, avec les structures et institutions continentales, à finaliser les étapes de construction du marché commun africain, qui deviendra, dans les décennies à venir, le plus grand marché mondial, mettant en filigrane les importantes opportunités qu’il représente pour les pays africains afin d’améliorer la performance de leurs économies et de moderniser leurs secteurs de production. L’Algérie plaide pour « la levée des obstacles administratifs et juridiques devant les marchandises et les investissements africains », pour augmenter le taux d’intégration économique, afin de permettre à « l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) de devenir un catalyseur de la complémentarité régionale à même d’ériger le continent en centre international de commerce et d’investissement pour consacrer la prospérité commune. L’Algérie plaide également en faveur de «l’élaboration d’une vision stratégique globale sur le développement économique en Afrique », saluant l’adoption par plusieurs pays africains de programmes de transition numérique pour être au diapason des changements technologiques, outre le recours à l’intelligence artificielle afin de développer les secteurs économiques. Les analystes soulignent, enfin, la nécessité de réorganiser le système éducatif au niveau continental, pour permettre à l’Afrique de suivre les progrès survenus dans le domaine des technologies émergentes.