Wassila. B

La direction de campagne électorale du candidat libre, M. Abdelmadjid Tebboune, affirme avoir « étrangement suivi une vidéo circulant sur les réseaux sociaux d’un jeune homme se penchant et se prosternant sous une photo du candidat libre accrochée dans un but électoral au centre de la capitale, où il a appelé à voter en faveur du candidat libre ». « Un tel comportement ne peut être accepté par le candidat libre, M. Abdelmadjid Tebboune. Un comportement qu’il a toujours combattu et rejeté, même s’il émanait de ses partisans et de ses sympathisants », poursuit le même communiqué qui appelle « chacun à adopter un comportement correct, s’agenouiller ou se prosterner ne devant être faits seulement pour Dieu Tout-Puissant ». Le candidat Abdelmadjid Tebboune a adressé récemment un message clair à ses propres soutiens dans la course à la présidentielle. Le candidat indépendant ne veut pas que ses soutiens versent dans un culte de sa personnalité. « L’ère des grands posters et des cadres dans les scènes est révolue. Aujourd’hui, nous sommes entrés à l’époque où il faut convaincre par le travail et par les programmes », a déclaré M. Abdelmadjid Tebboune lors d’une récente entrevue avec la presse durant laquelle il a fait l’annonce de sa candidature à un deuxième mandat à la tête du pays. « Quand on parle de l’Algérie nouvelle, ce n’est pas pour continuer avec les pratiques de l’ancienne époque. Si à moi, ces images m’ont rappelé un souvenir d’un passé douloureux, ça doit être le cas du peuple qui s’est aussi souvenu de ce passé », a expliqué Abdelmadjid Tebboune. C’est le travail accompli et les réalisations qui doivent être mis en avant désormais. Le candidat veut aussi que le programme sur lequel sera basée sa campagne électorale soit mis en exergue et non pas sa personne. Les scènes folkloriques de culte de la personnalité dignes d’une autre époque sont à bannir lors des différents événements de la campagne électorale. L’attitude du candidat indépendant refusant que son personnage fasse l’objet d’un quelconque culte n’est pas nouvelle. Durant l’exercice de son premier mandat, le président Tebboune a toujours refusé le culte de la personnalité. En 2019, lors de son investiture comme nouveau président de la République, il avait appelé à supprimer le terme « Fakhamatouhou » quand il s’agit de lui faire référence. En 2019, dans son discours tenue à l’issue de la prestation de serment d’investiture, le président Tebboune a demandé à ce que, protocolairement, sa fonction ne soit plus associée au qualificatif « Fakhamatouhou » (Son Excellence), par lequel était désigné l’ancien président, mais qu’il soit simplement appelé « Monsieur le Président ». Il y a une année, la présidence de la République a dénoncé, dans un communiqué, une action de flagornerie de la part de certains responsables de l’université de Batna 1. La Direction générale de la Communication de la présidence de la République a tenu à condamner fermement l’initiative prise par certains responsables de l’Université de Batna 1 qui ont sur «une initiative personnelle et isolés ont honoré le président Tebboune avec un tableau». La Direction générale de la Communication s’est démarquée de cette initiative de mauvais goût qui n’a aucun lien avec la vision du Président de la République, ni avec les pratiques et usages qu’il veut ancrer depuis son élection, à la faveur d’une Algérie nouvelle.