Meriem B

À l’occasion de la Journée nationale de l’imam, célébrée le 15 septembre, la wilaya d’Oran a rendu un vibrant hommage à cette figure centrale de la vie religieuse et sociale en Algérie. Le wali, Saïd Sayoud, a profité de cet événement pour souligner le rôle fondamental que l’imam joue dans la préservation de la cohésion sociale et dans l’éducation des jeunes générations, en précisant que cette mission dépasse largement les simples enseignements religieux.

L’imam, gardien des valeurs sociales

Dans son intervention, le wali a mis en avant le rôle de l’imam en tant que garant des valeurs morales et religieuses. « Les imams jouent un rôle primordial dans la transmission des valeurs de tolérance, de solidarité et de paix. Ils sont des piliers de la stabilité et de l’harmonie au sein de notre communauté, particulièrement à une époque où les jeunes sont souvent influencés par des facteurs extérieurs », a-t-il affirmé. Ce rappel prend toute son importance dans un contexte de changements sociaux et culturels rapides. Le wali a insisté sur la nécessité pour la jeunesse d’être guidée par des figures respectées, enracinées dans la tradition afin de conserver les repères essentiels qui permettent de préserver l’équilibre de la société algérienne.

Un rôle éducatif majeur auprès des jeunes

La cérémonie a aussi permis de rappeler que les imams ne se limitent pas à leur rôle religieux, mais jouent également un rôle éducatif crucial. « L’imam incarne la sagesse et la modération. Il contribue à former des citoyens responsables, respectueux de leurs traditions et ouverts au monde », a souligné M. Sayoud. Face aux défis actuels, notamment la montée des comportements déviants chez certains jeunes, les imams sont invités à renforcer leur action de sensibilisation et de prévention. Le wali a souligné que l’éducation religieuse et morale prodiguée par les imams est un outil indispensable pour lutter contre ces phénomènes et préserver la stabilité sociale. L’événement a également été l’occasion de mettre en lumière la nécessité pour les imams de s’adapter aux exigences de la modernité. Selon le wali, il est crucial que l’imam, en plus de son rôle spirituel, soit un acteur dynamique et engagé, capable de répondre aux problématiques sociales contemporaines. « L’imam doit évoluer avec la société. Tout en restant fidèle aux enseignements religieux, il doit être à l’écoute des besoins de sa communauté, notamment des jeunes, afin de jouer pleinement son rôle de conseiller et de médiateur social », a-t-il déclaré.

Renforcer la formation des imams

En conclusion, le wali a insisté sur l’importance de renforcer la formation des imams afin qu’ils soient mieux préparés à affronter les défis actuels. « Nos imams doivent disposer des outils nécessaires pour interagir avec les nouvelles générations, comprendre leurs préoccupations et les accompagner dans leur parcours spirituel et social », a-t-il affirmé. Cette Journée nationale de l’imam a ainsi été marquée par un appel fort à la reconnaissance de l’imam en tant qu’acteur central du lien social et de la transmission des valeurs. Un rôle que le wali a jugé essentiel de valoriser davantage dans les années à venir.
Dans le cadre de cette commémoration, une initiative généreuse a été mise en place avec l’attribution de 200 Omra en faveur des imams, financée par le wali, en collaboration avec des bienfaiteurs et des hommes d’affaires. Parmi ces pèlerinages, 25 ont été spécialement réservés aux conseillères religieuses.
Par ailleurs, plus de 400 imams ont été promus à de nouvelles fonctions au sein des rangs religieux, témoignant ainsi de la reconnaissance et du soutien apportés à ces acteurs essentiels de la vie spirituelle et sociale.