Meriem B
La rentrée scolaire, qui a eu lieu dimanche, a révélé un problème majeur à Oran : de longues files d’attente dans les bureaux de poste, causées par une pénurie de liquidités. De nombreux parents, venus retirer de l’argent pour acheter les fournitures scolaires, se sont retrouvés bloqués devant des distributeurs automatiques hors service et des guichets débordés. « C’est la rentrée, et nous devons acheter des cahiers et des livres pour nos enfants, mais nous ne parvenons même pas à retirer de l’argent », déplore un père de famille, fatigué d’attendre devant un bureau de poste. Ce problème est amplifié par l’indisponibilité des distributeurs automatiques de billets, souvent vides ou en panne, notamment en soirée, lorsque les bureaux de poste sont fermés. Le manque de liquidités affecte la population depuis quelque temps déjà, mais il devient particulièrement problématique durant cette période de rentrée, où les dépenses augmentent significativement. « Certains distributeurs sont là, mais ils ne servent à rien. C’est frustrant de voir ces machines inutilisées alors qu’on a tant de besoins urgents », exprime un autre citoyen. Face à cette situation, certains parents n’ont d’autre choix que de parcourir plusieurs quartiers d’Oran à la recherche de distributeurs encore opérationnels. « J’ai dû faire le tour de plusieurs bureaux de poste et distributeurs sans succès. Il est inconcevable qu’en 2024, on soit encore confronté à ces problèmes de liquidités, surtout durant des périodes critiques comme la rentrée », raconte un citoyen excédé. Cette crise de liquidités touche particulièrement les familles aux revenus modestes, qui dépendent des guichets automatiques pour retirer leurs salaires ou allocations. En réponse à ce mécontentement croissant, certains plaident pour une meilleure gestion des approvisionnements en argent liquide, ainsi que pour l’élargissement des plages horaires d’ouverture des bureaux de poste, afin de soulager la pression. Les autorités locales sont donc appelées à trouver rapidement une solution pour approvisionner correctement les distributeurs automatiques et répondre aux attentes des citoyens, déjà accablés par les charges de la rentrée scolaire.