Lors d’un point de presse organisé, hier, à l’hôtel Liberté, le commissaire du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA), le comédien Abdelkader Djeriou a souligné l’importance de cet événement pour le cinéma algérien, en particulier pour les jeunes réalisateurs et la diffusion des films locaux. Après six années d’absence, le retour de ce festival constitue un défi, mais aussi une opportunité pour le cinéma arabe et maghrébin. Dans sa déclaration, le commissaire a mis en exergue la présence d’œuvres algériennes dans la compétition, notamment dans la catégorie des longs-métrages. Il a également précisé que la majorité des films projetés cette année ont été produits entre 2023 et 2024, avec une grande participation d’œuvres ayant déjà concouru dans des festivals internationaux. Concernant les films algériens, il a déploré le manque de visibilité dans les salles de cinéma locales. Cependant, il a affirmé que plusieurs films réalisés récemment seront projetés lors de ce festival, offrant ainsi au public algérien l’opportunité de découvrir des œuvres souvent réservées aux festivals. « Il arrive que l’information ne soit pas correctement relayée, mais il existe de nombreux films algériens de qualité qui seront projetés lors de cette édition du FIOFA », a-t-il déclaré.Le commissaire a également souligné l’importance du festival pour la formation des jeunes réalisateurs. « Participer à un festival est en soi une formation. Voir comment travaillent des réalisateurs de renommée internationale est une occasion unique pour nos jeunes cinéastes », a-t-il ajouté. Selon lui, le FIOFA crée une plateforme pour que des films non distribués par les canaux traditionnels puissent tout de même être vus par le public. L’événement, qui se déroule à Oran, mettra également en lumière plusieurs films internationaux, notamment des œuvres saoudiennes, koweïtiennes, bahreïnies, ainsi que des productions libyennes et mauritaniennes, malgré l’absence d’une véritable industrie cinématographique dans ces pays. Le commissaire a exprimé sa fierté quant à la diversité des participants, précisant que 15 films arabes, hors compétition, seront également projetés. Le retour du FIOFA marque ainsi un moment clé pour les cinémas algérien, maghrébin et arabe. Le commissaire a conclu en espérant que ce festival, après cette longue éclipse, s’inscrira durablement dans le paysage culturel d’Oran et continuera à jouer son rôle de moteur pour le cinéma arabe.