Wassila. B

Le chef du mouvement libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, est tombé en martyr dans une frappe menée par les forces d’occupation sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth, a affirmé, hier, un communiqué du Hezbollah. « Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (..) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans », a annoncé un communiqué de la formation libanaise, relayé par des médias. Le Hezbollah libanais a ainsi confirmé la mort de son chef Hassan Nasrallah. L’armée sioniste avait annoncé dans la matinée avoir tué le chef du mouvement chiite dans une frappe aérienne qui a visé dans la nuit de vendredi à samedi le QG de l’organisation dans la banlieue sud de Beyrouth (Liban). L’entité sioniste ouvre une guerre totale dans la région. Cet assassinat survient moins de deux mois après celui du chef du Hamas palestinien Ismaël Hania, tué à Téhéran le 31 juillet, et près d’une année après le début de l’agression contre la bande de Ghaza qui a fait près de 42 000 morts parmi les civils palestiniens. Depuis quelques jours, l’entité sioniste a porté la guerre vers le nord, contre le Hezbollah implanté à Beyrouth et dans le Sud-Liban. Le 18 septembre, les sionistes ont orchestré une agression aux bippers piégés, faisant plusieurs morts et 3000 blessés parmi les éléments du Hezbollah et les civils libanais.
Depuis, l’aviation israélienne a intensifié ses frappes sur le Sud-Liban et la partie sud de Beyrouth qui abrite notamment le QG du mouvement. L’attaque de la nuit de vendredi à samedi a été fatale pour le chef martyr du Hezbollah et plusieurs de ses proches collaborateurs. Par cet assassinat, a agressé le mouvement chiite qui lui a infligé l’une de ses défaites lorsqu’il a contraint l’armée sioniste à évacuer le Sud-Liban en 2006. L’entité sioniste déclenchera ainsi la guerre généralisée tant redoutée au Moyen-Orient. Tous les regards sont en effet braqués sur Téhéran depuis l’annonce de la mort du chef du Hezbollah, un mouvement affilié à l’Iran depuis sa création. Que fera l’Iran après cette énième agression ? Il s’agit du troisième agression commise par l’entité sioniste à l’égard de l’Iran en quelques mois, après le bombardement du consulat iranien à Damas en avril dernier et l’assassinat d’Ismaël Hania fin juillet à Téhéran même où il était venu assister à l’investiture du nouveau président iranien. « La ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra et son objectif sacré sera réalisé avec la libération d’el Qods, si Dieu le veut » , a réagi l’Iran par la voix de son ministre des Affaires étrangères Nasser Kanani, suite à l’annonce de la mort de Nasrallah. Des informations parvenues de Téhéran ont laissé entendre que la première mesure prise par les autorités a été de mettre le Guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei en lieu sûr de crainte que sa résidence soit bombardée par l’armée israélienne. Le spectre d’une guerre généralisée plane désormais plus que jamais sur le Moyen-Orient.