Linda Otsmane
Trois thèses liées à des projets prototypes de startups ont été soutenus à l’Institut de traduction en attendant d’avoir leur label de « projets innovants », dira Mme Abidi Meriem, universitaire, en marge de la rencontre nationale, tenue lundi, à l’Université Oran 1 Ahmed Ben Bella sur la création des startups dans le domaine de la traduction. Initiés par des étudiantes en Master 2, ces projets de recherche, encadrés par les professeurs Mokhtari Zakaria, Bahdana Salima, Medjahdi Nawel et Abidi Meriem, ont eu pour objectif de créer de nouvelles applications de traduction. Le premier consiste en la traduction instantanée de tout contenu avec correction des erreurs, tandis que le deuxième porte sur la traduction de la fiche technique des produits mis en ligne pour vente. Le consultant peut avoir, via une application appropriée, toutes les références du produit à acquérir sous forme d’une synthèse descriptive du produit en langue demandée. Quant au troisième projet, il s’agit d’une prestation de service mise à la disposition du consultant portant l’annuaire des traducteurs à l’échelle nationale. Ainsi, le client peut facilement obtenir des informations sur le traducteur à consulter dans n’importe quelle partie du pays. Une option qui facilitera la tâche aux touristes et même aux nationaux voulant traduire des documents en temps réel, indique notre source. Cette interface, notons – le, avait permis de créer un environnement de travail favorable au profit des étudiants où ils puissent développer leurs idées et avoir un accompagnement par les professeurs encadreurs. Ayant pour thématique : « Les startups dans la traduction : une chance pour le défi et une invitation à la distinction », cette journée d’étude à laquelle plus de 28 communicants, venus des université de Ouargla, Constantine, Alger, Barika, Chlef et Oran, ont pris part via les modes présentiel et en téléconférence, a marqué la clôture de la semaine de la traduction organisée par la direction de l’Institut en question à l’occasion de la célébration de la journée Internationale de la traduction (23 Septembre). Les séances ont eu en deux plénières consacrées aux « nouvelles perspectives des Startups en Algérie », « Le diagnostic stratégique des startups suivant les la technologie moderne », « L’importance des startups dans la stimulation de l’invention et le développement scientifique », « prévisions et lectures de l’étudiant en traduction pour obtenir le label » ainsi que « les startups en interprétariat : proposer une formation professionnelle indépendante en Interprétariat), « les concepts de la plateforme de traduction Peer-to-Peer et d’application mobile de traduction instantanée ». En développant ces projets, les étudiants ne se préparent pas seulement professionnellement, mais contribuent également à l’émergence d’un écosystème de traduction moderne, accessible et en adéquation avec les besoins croissants de services linguistiques de qualité dans le pays, dira le professeur Touhami Wissam, lors de sa conférence intitulée : «traduction et entreprenariat : comment les startups transforment l’industrie linguistique ». De son côté, Mme Bensafi Rachida, a estimé, dans son intervention, que « le traducteur porteur de projets, face aux défis du marché, doit se former dans les programmes liés à la gestion du contenu via les supports numériques. Il doit également disposer d’une bonne maîtrise des logiciels de l’Intelligence Artificielle et des notions de marketing.» Selon les conclusions tirées de cette journée d’étude, il a été question d’orienter les spécialistes aux incubateurs afin d’assurer la coordination et les projets de partenariat entre les institutions académiques. Le développement des programmes de formation des porteurs de projets afin de les préparer au marché de l’emploi, le jumelage des compétences et l’instauration des notions de la professionnalisme chez les jeunes diplômés, dans le cadre de la stratégie de l’accompagnement afin de tirer profit de l’économie numérique pour pouvoir toucher d’éventuels partenaires économiques internationaux ont été les principales recommandations pour assurer un environnement économique propice.
Accompagnement et formation de 25 porteurs de projets
Pour ce qui du financement de nouveaux projets inscrits pour incubation par l’université d’Oran, le responsable de l’incubateur, Rouane Hassan Omar, a indiqué que la directrice de l’Institut de traduction a donné son aval pour l’étude des propositions. Le même responsable a rappelé que la période réservée aux consultations pour les budgets alloués à chaque faculté a été clôturée lundi. «La fin de formation initiée dans le cadre de l’accompagnement de l’étudiant par le Centre de développement de l’Entreprenariat (CDE) au profit de 25 porteurs de projets dont des médecins et des techniciens est programmée pour le 5 octobre prochain. Il a ajouté que l’université « doit non seulement produire des diplômés pour l’emploi, mais aussi des porteurs d’idées et de projets innovants susceptibles de créer de la richesse, de l’emploi et de participer au développement économique.»